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Créer sa société autour d'un produit vieillot

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki. Diplômée d'un Master II en Droit des affaires

Elodie : "Aujourd'hui, nous rencontrons Martin Smodis, qui a créé la société Cambusier avec un associé il y a maintenant 1 an et demi. 

Ancien auditeur financier au Luxembourg, et lorrain d’origine, Martin a eu l’idée de remettre un produit à priori ringard à la mode, à savoir : la liqueur. On a voulu en savoir plus sur l’origine de son idée et sur la manière dont il a relevé ce challenge."

 

 

Élodie : Pouvez-vous présenter votre concept en quelques mots ?

 

Martin : On a voulu créer une société qui remettait au goût du jour les liqueurs emblématiques françaises. Nous proposons 13 liqueurs avec un fruit typique de chaque région de France. Nous travaillons directement avec des producteurs locaux, ce qui nous permet de proposer des fruits qui proviennent directement de la région en question. Grâce aux différentes régions de France, on a pu développer une grande diversité de produits, allant des fruits à noyau et sans, des plantes, des baies, ce qui nous permet d’avoir une gamme assez complète.

 

E : Pourquoi avoir choisi Cambusier comme nom ?

 

M : Nous à la base, on cherchait un nom qui fasse très français et qui représente bien la France. Un cambusier, c’est un marin chargé du ravitaillement de la cambuse sur les bateaux, là où sont stockées les vivres. On s’est dit que ce mot sonnait bien et que ça correspondait bien avec nos produits que l'on voulait “made in France”. D'ailleurs, le design de la bouteille fait échos au thème maritime avec 3 bandes bleues qui représentent la marinière. On porte aussi des marinières à nos différents événements.

 

E : Pourquoi avoir choisi de vendre Des liqueurs en particulier ?

 

M : Tout simplement, car c’est un alcool qui a une super valeur gustative, avec lequel on peut faire énormément de chose, que ce soit pur ou en cocktail ou encore avec du vin ou du champagne. On est aussi parti du constat que la liqueur était un produit qui était consommé que par une tranche assez âgée de la population et dans des milieux plutôt ruraux qu’urbains. Au niveau national, ce produit n’était plus vraiment consommé et on s’est dit que c’était dommage. Pour pouvoir convaincre, on a dû bien sûr, penser à un nouveau packaging et axer notre concept sur un fruit par région.

 

E : Comment avez-vous eu l’idée ?

 

M : J’ai toujours eu l’idée de créer ma propre société, mais à la fin de mes études, j’ai occupé un poste d’auditeur financier au Luxembourg pendant 2 ans. Toutefois, l’idée de remettre au goût du jour des produits anciens ou alors un petit peu ringard m’a toujours intéressé. Je dirais que l’idée m’est vraiment venue en 2014, pendant la coupe du monde : une société a lancé un nouveau concept en proposant des pistaches avec une multitude de goûts différents. En somme, ils ont réussi à donner un coup de pep’s à un produit assez simple, qu’on trouve facilement en rayon. C’est le fait de voir qu’il était possible de rénover et de remettre au goût du jour tout un tas de produits qui m’a orienté vers le choix de la liqueur, qui est un produit tombé en désuétude. Je trouvais le challenge assez sympa à relever et c’était l'opportunité de me lancer. En ce qui concerne l’idée de partir sur un fruit typique par région, j’ai toujours eu une affinité  avec la mirabelle, fruit de ma région, la Lorraine. En effet, dans ma famille, on a des vergers de mirabelles et j’ai pas mal d’oncles et de tantes qui font de la goutte de mirabelle. C’est aussi ça, je pense, qui a forgé l’idée qu’il y avait vraiment quelque chose à faire avec les liqueurs. On a commencé au début avec de la liqueur de mirabelle, puis après, on a étendu à d’autres fruits.

 


E : Quelles ont été les étapes de création de Cambusier ?

 

M : Avant de monter Cambusier, j’avais en tête qu’il fallait bien se préparer en amont. Pour cela, au tout début, on a commencé à rédiger un prévisionnel financier, à établir les différents plans financiers, à évaluer les coûts par l'analyse prévisionnelle des dépenses et des rentrées d’argent... On a également regardé tous les aspects légaux nécessaires pour se lancer, notamment les différents textes autour de l’alcool. On a d'ailleurs pu réaliser à quel point la commercialisation de l’alcool et la publicité étaient assez réglementées.

 

E : Quels ont été les challenges à relever ?

 

M : Le premier challenge à relever au lancement de la société était de trouver un business angel pour faire une levée de fonds, et les démarches qui vont avec, à savoir, calculer la valorisation, faire le pacte d’associés.

 

E : Quel est votre meilleur souvenir ?

 

M : Je dirais que c’était quand le magazine américain Forbes nous a contacté par une contributrice au Royaume-Uni qui faisait un article sur les 7 meilleurs sirops limoncellos à siroter pendant l’été. Quand on a vu l’article dans Forbes qui était extrêmement élogieux, on était tous très contents.

 

E : Quels conseils donneriez-vous aux entrepreneurs qui ont un projet comme vous et qui veulent se lancer ?

 

M : Pour moi, le plus important est la partie prévisionnelle financière, qui passe par une préparation stratégique en amont. Cela permet de bien réfléchir à la stratégie en détail.

 

E : Quelles sont les prochaines étapes de Cambusier ?

 

M : Cambusier est en plein développement, on a recruté un directeur commercial qui amène une vraie dynamique dans la boîte. Et d’un point de vue commercial, on souhaite poursuivre la distribution de nos liqueurs dans les hôtels, les casinos, les croisiéristes, etc. On prépare également une seconde levée de fonds avec Captain Contrat.

 

icon En résumé En résumé
  • Lancer un business en mettant au goût du jour des produits locaux et traditionnels est une idée très porteuse.
  • Créer une nouvelle identité graphique, moderniser les produits peut permettre de toucher une plus grande partie de la population.
  • Pour lancer un business, quelque soit l’idée, il convient de bien définir et préparer le projet en amont.

 

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit
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