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Comment devenir médium ?

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki. Diplômée d'un Master II en Droit des affaires
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Devenir médium nécessite avant tout de posséder une sensibilité naturelle aux énergies subtiles. Cette capacité innée permet d'établir un pont entre le monde matériel et spirituel. Si vous ressentez des perceptions extrasensorielles depuis votre plus jeune âge, comme des intuitions précises qui se vérifient systématiquement, des rêves prémonitoires récurrents ou des sensations inexplicables en présence de certaines personnes ou lieux, vous avez peut-être des prédispositions pour ce métier. Pour l'exercer, vous devez choisir un statut juridique adapté (micro-entreprise, entreprise individuelle SASU ou EURL), puis vous enregistrer sur le guichet unique de l'INPI. La réglementation française n'exige aucun diplôme pour devenir médium.

Qu’est-ce qu’un médium ?

 

Un médium est une personne qui prétend être capable de communiquer avec des esprits ou des entités non physiques, telles que des âmes de défunts ou des entités spirituelles. Il ou elle sert d'intermédiaire entre le monde des vivants et le monde spirituel. Les médiums sont souvent associés à des pratiques comme la voyance, la médiumnité ou la canalisation.

La pratique peut appartenir à différentes catégories :

  • l’occultisme : ce terme générique désigne l'ensemble des pratiques, des croyances et des disciplines qui se rapportent à des connaissances secrètes, ésotériques ou cachées, souvent considérées comme surnaturelles ou mystérieuses. L'occultisme englobe des systèmes de pensée et des pratiques qui visent à explorer et à manipuler des forces invisibles ou spirituelles, ainsi qu'à acquérir une compréhension des aspects cachés de la réalité.
  • la divination : il s'agit de l'art ou la pratique qui consiste à chercher à connaître l'avenir, à interpréter des événements futurs ou à découvrir des vérités cachées à travers des moyens surnaturels, symboliques ou ésotériques. Elle repose sur l'idée que certaines personnes ou méthodes peuvent accéder à des informations invisibles ou cachées, au-delà de la perception ordinaire, et ainsi prédire des événements à venir ou éclairer des situations complexes.
  • l’ésotérisme : ce mouvement désigne un ensemble de pratiques, de croyances, et de traditions qui se réfèrent à des connaissances cachées, profondes ou secrètes, accessibles uniquement à un petit nombre d'initiés.

 

Quelles sont les missions d'un médium ?

 

La communication avec l'au-delà constitue l'une des missions principales du médium. Ce rôle délicat nécessite une approche empreinte de respect et de sensibilité. Le médium doit établir un contact avec les êtres disparus tout en veillant à ne pas créer de dépendance chez les consultants. 

 

Exemple :
Par exemple, lors d'une séance, le médium peut recevoir des informations très précises qu'il doit transmettre avec tact : des détails sur la vie du défunt, ses habitudes ou des messages spécifiques pour ses proches. Ces éléments servent souvent de validation pour les consultants.

 

La guidance spirituelle représente un autre aspect fondamental du travail médiumnique. Le médium accompagne les personnes dans leur cheminement spirituel. Il les aide à comprendre les synchronicités qui jalonnent leur parcours. Il peut, par exemple, aider un consultant à identifier pourquoi certaines situations se répètent dans sa vie ou l'éclairer sur la signification de signes récurrents qu'il reçoit. Ce travail demande une grande finesse d'analyse et une capacité à traduire les messages spirituels en conseils pratiques et applicables.

 

Point de vigilance :
Le médium doit toujours veiller à préserver l'autonomie de ses consultants. Son rôle est d'éclairer leur chemin, non de le parcourir à leur place.

 

L'aide à la prise de décision est également une mission délicate. Le médium reçoit souvent des informations concernant différentes options qui s'offrent au consultant. Son rôle est alors de transmettre ces messages avec neutralité, sans influencer les choix personnels. 

 

Exemple :
Par exemple, si un consultant hésite entre deux opportunités professionnelles, le médium peut partager les perceptions énergétiques qu'il reçoit pour chaque option, tout en rappelant que la décision finale appartient au consultant.

 

La détection et l'harmonisation des énergies requièrent une expertise particulière. Le médium doit être capable d'identifier les déséquilibres énergétiques, qu'ils concernent des lieux ou des personnes. Cette compétence s'applique par exemple lors du nettoyage énergétique d'une maison où des énergies lourdes se sont accumulées ou pour aider une personne à comprendre l'origine d'un blocage énergétique qui impacte sa vie.

 

Quelles sont les qualités pour être médium ?

 

Le développement psychique constitue le socle de la pratique médiumnique. Au-delà d'une simple sensibilité naturelle, le médium cultive une connexion profonde et constante avec le monde spirituel. Cela implique un travail quotidien de méditation et d'exercices de développement psychique. 

La protection et l'équilibre énergétiques sont fondamentaux dans la pratique. Un médium professionnel doit développer une véritable discipline de vie. Cela commence par une alimentation consciente, privilégiant les aliments qui maintiennent une énergie stable et évitant ceux qui alourdissent le canal médiumnique. Le sommeil joue également un rôle central : les médiums expérimentés recommandent un minimum de 7-8 heures de sommeil régulier, idéalement en se couchant avant 23 h pour profiter des énergies réparatrices de la nuit.

La protection énergétique nécessite des rituels quotidiens personnalisés. Par exemple, de nombreux médiums commencent leur journée par une visualisation de lumière protectrice, suivie d'exercices d'ancrage au sol. Entre chaque consultation, un nettoyage énergétique complet est nécessaire. Cela peut inclure l'utilisation de sauge, de sel ou simplement une méditation de purification.

Au-delà du respect de la confidentialité, le médium doit développer un discernement aigu concernant les informations qu'il reçoit. Certains messages peuvent être délicats à transmettre, notamment lorsqu'ils concernent la santé ou des situations personnelles complexes. Le médium doit alors trouver les mots justes, sans créer de peur ni d'anxiété chez le consultant.

 

Quelles sont les étapes pour devenir médium ? 

 

Le parcours pour devenir médium se divise en plusieurs phases distinctes, chacune nécessitant du temps et de la patience.

 

Phase 1 : l'éveil des capacités naturelles

 

Commencez par observer les perceptions subtiles dans votre quotidien. Par exemple, notez quand vous "sentez" l'humeur des autres avant qu'ils ne parlent ou quand vous avez des pressentiments qui se vérifient. Tenez un journal détaillé de ces expériences. La méditation constitue un outil fondamental. Débutez par des sessions courtes de 5-10 minutes, en vous concentrant sur votre respiration. Progressivement, allongez ces sessions jusqu'à 30-45 minutes. 

 

Phase 2 : la formation approfondie

 

La formation théorique doit s'accompagner d'une pratique intensive. Les cours d'anatomie énergétique vous permettent de comprendre comment les énergies circulent dans le corps et comment les différents chakras influencent la réception des messages spirituels. La psychologie s'avère également essentielle pour accompagner les consultants avec professionnalisme.

Les stages offrent l'opportunité de développer vos capacités dans un environnement sécurisé. Recherchez des formations qui incluent des exercices pratiques supervisés. Par exemple, les cercles de développement médiumnique permettent de pratiquer avec d'autres étudiants sous la guidance d'un médium expérimenté.

 

Phase 3 : le perfectionnement professionnel

 

Cette phase consiste à affiner votre pratique et à développer votre style personnel. Certains médiums excellent dans la communication avec les défunts, d'autres dans la lecture des énergies ou la guidance spirituelle. Identifiez vos points forts et approfondissez-les.

Le travail avec un mentor expérimenté peut grandement accélérer votre développement. Un bon mentor vous aide à :

  • améliorer vos techniques de protection ;
  • développer votre confiance ;
  • gérer les situations délicates ;
  • structurer vos consultations.

 

Phase 4 : le lancement de l'activité

 

Commencez par créer un espace de travail propice aux consultations. La pièce dédiée doit être régulièrement purifiée et protégée énergétiquement. De nombreux médiums recommandent d'installer des cristaux aux quatre coins de la pièce pour maintenir une énergie stable et d'utiliser des bougies ou de l'encens pour créer une atmosphère propice à la connexion spirituelle.

La définition de vos services nécessite une réflexion approfondie. Déterminez la durée idéale de vos consultations - généralement entre 45 minutes et 1 h 30 - en fonction de votre capacité à maintenir une connexion claire. Établissez des tarifs cohérents avec votre niveau d'expérience et votre marché local, tout en restant accessibles. 

 

On vous guide :
N'oubliez pas d'établir des factures pour vos prestations. Pour être valables, elles doivent contenir certaines informations comme vos coordonnées, votre numéro SIREN, la mention « facture », la date d’émission, les coordonnées du client, le prix de la prestation, etc.

 

Quel statut choisir pour devenir médium ?

 

Pour exercer en tant que médium ou voyant, vous avez le choix entre plusieurs formes d’entreprise :

  • les entreprises individuelles : micro-entreprise, EI (entreprise individuelle) ;
  • les sociétés unipersonnelles : EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle).

 

Ces différentes formes d’entreprise ont chacune leurs avantages et inconvénients, selon vos objectifs. 

 

Pour choisir une entreprise individuelle ?

 

Les entreprises individuelles, telles que la micro-entreprise ou l'entreprise individuelle (EI), présentent plusieurs avantages et inconvénients qu'il est important de considérer avant de se lancer.

 

Les avantages des entreprises individuelles

 

  • Parmi les avantages, on trouve la simplicité de création et de gestion. En effet, les formalités administratives sont réduites, ce qui permet un démarrage rapide de l'activité.
  • De plus, le régime fiscal est souvent avantageux, notamment pour les micro-entrepreneurs qui bénéficient d'un régime simplifié de déclaration et de paiement des charges sociales et fiscales.
  • Ce type de structure permet également une grande liberté dans la gestion de l'entreprise, car il n'y a pas de capital social minimum requis et l'entrepreneur est le seul maître à bord.

 

Les inconvénients des entreprises individuelles

 

Cependant, les entreprises individuelles comportent aussi des inconvénients :

  • Par ailleurs, la gestion administrative, bien que simplifiée, peut devenir lourde à mesure que l'activité se développe, nécessitant parfois l'embauche de personnel ou le recours à des services externes pour gérer la comptabilité et les obligations fiscales.
  • Enfin, le développement de l'entreprise peut être freiné par l'absence de partenaires ou d'associés.

 

Pourquoi opter pour une société ?

 

Si vous souhaitez avoir une activité de voyance avec plus d’ampleur, vous pouvez choisir de créer une société unipersonnelle :

  • Les formalités de création entre la SASU et l’EURL sont à peu près les mêmes. Mais la rédaction des statuts de la SASU est plus souple. L’avantage de ces sociétés est que les patrimoines personnel et professionnel sont dissociés. La responsabilité personnelle de l’entrepreneur est ainsi limitée au montant des apports qu’il investit dans le capital social.
  • La principale différence entre les deux sociétés réside dans leur régime social, qui détermine la manière dont les cotisations sociales sont calculées et payées. Dans une SASU, le président est assimilé salarié, ce qui signifie qu'il bénéficie du régime général de la sécurité sociale, offrant une protection sociale plus complète, notamment en matière de retraite et d'assurance maladie, mais avec des cotisations généralement plus élevées. En revanche, dans une EURL, le gérant est considéré comme travailleur non salarié (TNS), ce qui implique des cotisations sociales moins élevées, mais une couverture sociale souvent moins étendue. 

 

icon En résumé En résumé
  • La médiumnité nécessite une sensibilité naturelle qui doit être développée par un travail quotidien : méditation, protection énergétique, validation constante des informations reçues.
  • Une formation professionnelle complète est essentielle pour assurer une pratique éthique et efficace de la médiumnité. Elle combine théorie, pratique et supervision.
  • Le succès professionnel repose sur un cadre de travail clair et une formation continue, tout en maintenant une éthique irréprochable et une protection énergétique solide.

FAQ


  • Aucun diplôme n'est légalement requis. Cependant, suivre une formation permet d'affiner ses capacités, d'apprendre les techniques de protection énergétique et de développer son professionnalisme.

  • Le salaire varie considérablement selon l'expérience et la notoriété. Un médium débutant peut espérer gagner environ 39 000 € par an, tandis que les plus expérimentés peuvent atteindre 97 500 € annuels. 

  • L'activité de médium est libre en France depuis l'abrogation de l'article R34-7 de l'ancien Code pénal. Il suffit de s'enregistrer auprès du guichet unique de l'INPI sous un statut professionnel adapté. 
Sources :
Historique des modifications :
Mise à jour du 28 novembre 2024 : vérification des informations juridiques et comptables.
Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit
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