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Comment transmettre une entreprise ?

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki. Diplômée d'un Master II en Droit des affaires
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Il y a 5 étapes à respecter pour transmettre une entreprise : préparer la transmission, rechercher un repreneur, choisir le mode de transmission, négocier et finaliser la transmission de l'entreprise. 

 

Étape 1 : préparer la transmission de l'entreprise 

 

Évaluation précise de l'entreprise


L'évaluation d'une entreprise prend en compte les actifs tangibles comme les équipements et les stocks, mais aussi les actifs intangibles tels que la marque, les brevets et le savoir-faire. Les méthodes les plus couramment utilisées sont :

  • L'approche par les multiples.
  • La valeur de l'actif net réévalué.
  • L'actualisation des flux de trésorerie futurs.

 

On vous guide :
Il est souvent judicieux de faire appel à un expert-comptable ou un cabinet spécialisé pour réaliser cette évaluation. Leur expertise permet d'obtenir une estimation plus précise et crédible, ce qui facilitera les négociations avec les repreneurs potentiels.

 

Optimisation de la structure


La séparation des actifs immobiliers de l'activité opérationnelle est une stratégie courante. La création d'une holding peut également être envisagée, notamment dans le cadre d'une transmission familiale ou d'une reprise par les salariés. Cette structure facilite la transmission progressive des parts tout en optimisant la fiscalité de l'opération.


Préparation du dossier de transmission


Le dossier de transmission, souvent appelé "mémorandum d'information", est un document clé pour attirer et informer les repreneurs potentiels. Il doit être exhaustif et bien structuré, incluant :

  • Les états financiers des 3 à 5 dernières années.
  • Une présentation détaillée de l'activité et du marché.
  • L'organigramme et les informations sur les ressources humaines.
  • Les principaux contrats (clients, fournisseurs, baux).
  • Les actifs matériels et immatériels.
  • Les perspectives de croissance et le plan de développement.

 

Formation de l'équipe de direction

 

La préparation de l'équipe de direction est un aspect souvent négligé, mais crucial de la transmission. Une équipe de direction solide et bien préparée augmente la valeur de l'entreprise et simplifie la transition.

Dans une PME industrielle, cela pourrait impliquer :

  • La promotion d'un chef d'atelier expérimenté au poste de directeur de production.
  • Le recrutement d'un directeur financier pour professionnaliser la gestion financière.
  • La mise en place d'un comité de direction pour formaliser les processus de décision.
  • La formation des cadres clés aux enjeux de la transmission d'entreprise.

 

Étape 2 : rechercher un repreneur

 

Définition du profil idéal


Ce profil doit prendre en compte les compétences techniques et managériales, mais aussi la compatibilité culturelle et la vision à long terme pour l'entreprise. Il est important de hiérarchiser les critères et de distinguer les éléments indispensables de ceux qui sont simplement souhaitables. Cette flexibilité permet d'élargir le champ des repreneurs potentiels tout en restant fidèle aux valeurs et aux objectifs de l'entreprise.

 

Canaux de recherche

 

Les canaux de recherche d'un repreneur sont variés. Le choix dépend de la taille de l'entreprise, du secteur d'activité et du profil recherché :

  • Réseaux professionnels : chambres de commerce, syndicats professionnels, clubs d'entrepreneurs.
  • Plateformes spécialisées dans la transmission d'entreprises.
  • Cabinets de fusion-acquisition ou de conseil en transmission.
  • Annonces dans la presse spécialisée ou les médias économiques.
  • Réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn.

 

Approche des candidats potentiels

 

L'approche initiale des candidats potentiels doit être gérée avec professionnalisme et discrétion. La confidentialité est primordiale à ce stade pour protéger les intérêts de l'entreprise et éviter toute perturbation des opérations courantes. L'utilisation d'accords de confidentialité (NDA) dès les premiers échanges est une pratique courante. Ils protègent les informations sensibles de l'entreprise tout en permettant au repreneur potentiel d'avoir suffisamment d'éléments pour évaluer l'opportunité de reprise.

 

Étape 3 : choisir le mode de transmission

 

Cession d'actions ou de parts sociales

 

La cession d'actions ou de parts sociales est le mode de transmission le plus courant pour les sociétés. Elle permet de transférer l'intégralité de l'entreprise, y compris ses actifs et ses passifs. Cette option offre une continuité maximale, mais nécessite une due diligence approfondie de la part de l'acheteur. Elle consiste à évaluer tous les risques potentiels, notamment les passifs cachés ou les contentieux en cours.

 

Cession du fonds de commerce

 

La cession du fonds de commerce peut être préférée dans certains cas, notamment pour les petites entreprises ou lorsque le repreneur souhaite laisser de côté certains passifs. Elle est plus flexible, mais peut être plus complexe en termes de transfert des contrats et des salariés. 

 

Fusion-acquisition

 

Pour les entreprises plus importantes, la fusion-acquisition peut offrir des opportunités de synergies et de croissance. Ce processus est généralement plus complexe et nécessite l'intervention d'experts en fusions acquisitions.

 

Exemple :
Une entreprise de logiciels de gestion pour PME peut fusionner avec une start-up spécialisée dans l'intelligence artificielle. Cette fusion permet de :
  • Combiner les bases de clients des 2 entreprises.
  • Intégrer des fonctionnalités d'IA dans les logiciels existants.
  • Mutualiser les équipes de R&D pour accélérer l'innovation.
  • Réaliser des économies d'échelle sur les fonctions support.

 

Location-gérance


La location-gérance peut être utilisée comme une étape intermédiaire avant une cession définitive. Elle permet au repreneur de tester l'activité avant un engagement définitif, tout en offrant au cédant une transition progressive. À l'issue de la période de location-gérance, les parties peuvent finaliser la cession ou y renoncer.

 

Étape 4 : négocier les termes de la transmission

 

La négociation du prix est souvent le point le plus délicat de la transmission. Le prix doit refléter la valeur réelle de l'entreprise tout en tenant compte des perspectives futures. Il est courant d'utiliser plusieurs méthodes de valorisation pour arriver à un prix juste et acceptable pour les 2 parties.

La structure de paiement peut varier considérablement. Elle doit être adaptée aux besoins et aux contraintes des parties. Elle peut prévoir :

  • Un paiement comptant.
  • Des versements échelonnés.
  • Un earn-out basé sur les performances futures.


Les garanties d'actif et de passif sont cruciales pour protéger l'acheteur contre d'éventuelles surprises post-acquisition. Ces garanties couvrent généralement une période de 2 à 3 ans après la cession. Elles peuvent inclure des clauses liées aux risques particuliers de l'entreprise. Par exemple, pour une entreprise de travaux publics, une garantie couvrant les risques en lien avec de potentiels litiges sur des chantiers récemment terminés.

La due diligence ou audit d'acquisition est une étape cruciale où le repreneur examine en détail tous les aspects de l'entreprise. Par exemple, pour une société industrielle, l'analyse porte sur :

  • Les process de production.
  • La conformité aux normes environnementales.
  • Les contrats de travail des employés clés.
  • Les accords commerciaux avec les principaux clients et fournisseurs.

 

Cette phase peut révéler des problèmes qui nécessitent une renégociation des termes de la transaction.

 

Étape 5 : finaliser la transmission de l'entreprise

 

La finalisation de la transmission d'entreprise implique la rédaction et la signature de nombreux documents juridiques. Pour la cession d'une SARL, par exemple, les documents clés sont :

  • L'acte de cession de parts sociales.
  • Les garanties d'actif et de passif.
  • La mise à jour des statuts et du pacte d'actionnaires, si la cession est partielle.

Ces documents doivent être préparés avec soin par des avocats spécialisés pour garantir la sécurité juridique de la transaction.

 

On vous guide :
Un plan de transition bien structuré peut grandement faciliter le transfert des connaissances et des relations clés. Par exemple, pour une entreprise de maintenance industrielle, le cédant peut rester comme consultant pendant 6 mois pour former le repreneur aux spécificités techniques des équipements et l'accompagner dans ses premiers contacts avec les fournisseurs stratégiques.

 

icon En résumé En résumé
  • La transmission d'une entreprise implique plusieurs étapes clés, notamment la préparation de la transmission, la recherche d'un repreneur, le choix du mode de transmission, la négociation des termes de la transmission et la finalisation de la transmission. 
  • La préparation de la transmission inclut l'évaluation précise de l'entreprise, l'optimisation de sa structure et la préparation du dossier de transmission. 
  • La recherche d'un repreneur implique la définition du profil idéal, la recherche de candidats potentiels et la négociation des termes de la transmission, qui doivent être adaptés aux besoins et aux contraintes des parties.

FAQ


  • Une cession de fonds de commerce implique la vente de l'activité (clientèle, marque, etc.) sans les dettes. Une cession d'entreprise implique quant à elle la vente de toute la société (actifs, passifs, etc.)

  • Oui, il est tout à fait possible de transmettre une entreprise à ses enfants. Il existe plusieurs modes de transmission :
    • La vente : c'est la méthode la plus simple sur le plan juridique, mais elle engendre des droits de mutation à titre onéreux.
    • La donation : elle permet de transmettre gratuitement l'entreprise, mais elle est soumise à des droits de donation et peut entraîner des déséquilibres entre les enfants.
    • La donation-partage : elle combine les avantages de la vente et de la donation, sans leurs inconvénients. Toutefois, elle reste soumise aux droits de donation. 
Sources :

Historique des modifications :
Mise à jour du 23 août 2024 : vérification des informations juridiques. 

 

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit
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