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EI (entreprise individuelle) ou SASU : quelle forme juridique choisir ?

Philippe Wagner
Écrit par Philippe Wagner. Co-fondateur de Captain Contrat. Diplômé d'HEC Paris.
Relu par Sofia El Allaki.
Vous souhaitez entreprendre seul, sans associé ? Vous avez le choix entre lancer votre activité en entreprise individuelle (EI) ou créer une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU). Vous ne savez pas pour quelle forme sociale opter ? Pour vous aider à faire un choix, Captain Contrat revient sur les principales différences entre la SASU et l'EI.

 

 

Micro-EI ou SASU : comment choisir ?

 

 

Les types de projets et activités

 

Dans le cas d'une entreprise individuelle, le créateur est l'entrepreneur seul (personne physique). Il peut toutefois bien évidemment recruter des salariés si le besoin s'en fait sentir.

Ce type de statut juridique est parfaitement adapté aux projets :

  • Ne nécessitant pas beaucoup d'investissement ;
  • Ne présentant pas de perspective de développement à court terme.

Il est possible d'exercer toutes les activités (commerciale, libérale, artisanale, agricole, etc.)

Les formalités de constitution sont simplifiées. La démarche s'effectue en ligne, sur le site web du guichet unique. Il se charge ensuite de transmettre la déclaration de création de votre entreprise individuelle auprès de : 

  • L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) pour réaliser l’inscription au registre national des entreprises (RNE) ;
  • Le greffe pour procéder à l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS), si vous êtes commerçant ;
  • Les organismes sociaux et le service des impôts dont dépend le siège social de votre EI.

 

Pour une SASU, le fondateur est l'associé unique, personne morale ou physique. Cette forme juridique est idéale pour tous les projets, peu importe votre besoin de financement. Elle se prête particulièrement bien à une activité de freelance. Il faut toutefois être prêt à accepter le formalisme assez contraignant lié à la constitution et au fonctionnement de la société. Toutes les activités peuvent être exercées, à l'exclusion d'un débit de tabac.

 

À noter :
Depuis le 16 février 2022, vous ne pouvez plus adopter la forme juridique de l'entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL). Elle est remplacée par le nouveau statut de l'entreprise individuelle (EI), applicable depuis le 15 mai 2022.

 

SASU ou EI

 

Quel est le montant minimal du capital social

 

L'entreprise individuelle (EI) se caractérise par l'absence de notion de capital social ou encore d'apport. En effet, l'entreprise et l'entrepreneur forment d'un point de vue juridique une seule et même personne. L'engagement financier est lié aux investissements et au besoin en fonds de roulement prévisionnel (BRF).

Dans une SASU, le montant du capital est fixé par l'associé unique suivant :

  • La taille de la société ;
  • L'activité exercée ;
  • Les besoins en capitaux de l'entreprise.

Il est précisé au sein des statuts de la société. L'actionnaire a la possibilité de faire des apports en numéraire, en nature ou en industrie

Les apports en nature doivent être entièrement libérés à la création de la SASU. Il est possible de verser la moitié des apports en numéraire à la constitution, puis le reste dans les 5 ans.

 

La direction de l'entreprise

 

Au sein d'une entreprise individuelle, l'entrepreneur dirige seul. Par conséquent, son pouvoir est illimité. Il n’y a pas de votes en assemblée générale (AG) à organiser comme dans les sociétés. Il n'a pas non plus besoin de rendre compte de sa gestion ou publier ses comptes annuels au greffe.

Dans une SASU, il y a au minimum un président, actionnaire ou non. Il est possible de nommer en plus :

  • Un directeur général (DG) ;
  • Un directeur général délégué (DGD).

Les modalités liées à la désignation et la révocation des dirigeants sont établies au sein des statuts. Vis-à-vis des tiers, le dirigeant d'une société par actions simplifiée unipersonnelle possède les pouvoirs les plus étendus. Il agit au nom et pour le compte de la SASU. Si le président de l'entreprise est un tiers, les statuts peuvent réduire ses pouvoirs. Comment ? En subordonnant la conclusion de certains actes à la validation de l'associé unique. 

 

À noter :
L'entrepreneur individuel dispose d'obligations comptables. Il doit tenir le livre-journal et le grand livre. Il n'est plus obligatoire de mettre à jour le livre d’inventaire depuis le 1er janvier 2016.

 

Quelle est la responsabilité du dirigeant ?

 

L'entrepreneur individuel est responsable des dettes de l'entreprise dans la limite des biens "utiles" à l'activité professionnelle :

  • Le fonds de commerce, artisanal, agricole ;
  • Les biens meubles ;
  • Les biens immeubles ;
  • Les biens incorporels ;
  • Les fonds de caisse.

 

Sa résidence principale est insaisissable par les créanciers. 

De son côté, le président d'une SASU est responsable des dettes de l'entreprise seulement à hauteur de son apport au capital

En EI comme en SASU, le dirigeant est responsable civilement et pénalement.

 

Bon à savoir :
L'entrepreneur individuel profite de la séparation automatique de ses biens personnels et de son patrimoine professionnel. Il n'a ni déclaration d'affectation ni d'état descriptif préalable à réaliser. 

 

Le mode d'imposition des bénéfices

 

Dans une entreprise individuelle (EI), il n'y a pas d'imposition au niveau de la structure. Tous les prélèvements d'argent (bénéfices, rémunération) de l'entrepreneur sont taxés au titre de l'impôt sur le revenu (IR), dans la catégorie des BIC ou BNC :

  • Soit de manière forfaitaire : régime micro-fiscal pour les micro-entrepreneurs. Si vous hésitez entre le statut auto-entrepreneur ou SASU, consultez notre article  ;
  • Soit de manière réelle : régime réel d'imposition (simplifié ou normal).

 

Dans le cas où l'entreprise est soumise au régime réel d'imposition ou au régime de la déclaration contrôlée, elle peut opter pour un assujettissement à l'impôt sur les sociétés (IS). Les bénéfices sont alors imposés à l'IR au sein de la catégorie des revenus de capitaux mobiliers (RCM). Il est possible de révoquer l'option pour l'IS jusqu'à la fin du 5e exercice. 

Les bénéfices d'une SASU sont assujettis à l'impôt sur les sociétés. L'entreprise peut opter pour l'IR si elles respectent certaines conditions. Elle doit notamment avoir été créée depuis 5 ans au maximum.

 

À noter :
La déduction fiscale de la rémunération du chef d'entreprise est possible en EI seulement en cas d'option pour l'IS. En SASU, elle est autorisée, sauf si l'associé a choisi une imposition à l'IR. 

 

Quel est le régime social du dirigeant ?

 

Un entrepreneur individuel est considéré comme un freelance ou un travailleur indépendant. Pour une EI assujettie à l'IR, le calcul des cotisations sociales est établi sur la base du bénéfice imposable. Pour une EI taxée à l'IS, il repose sur la rémunération nette du dirigeant et la fraction de revenus distribués supérieure à 10 % du bénéfice net.

Le dirigeant d'une SASU est assimilé salarié. Que la société soit soumise à l'IS ou à l'IR, les cotisations sociales sont calculées en se basant sur sa rémunération nette. Le président ne paye pas de cotisations chômage. En début d'activité, il peut demander l'aide à la création ou à la reprise d'une entreprise (Acre)

 

À noter :
Si vous souhaitez calculer le salaire du dirigeant d'une EI, vous pouvez utiliser le simulateur mis à disposition par l'Urssaf. Il existe également un simulateur de revenus pour le dirigeant d'une SASU.

 

Le régime fiscal de la rémunération du dirigeant

 

Au sein d'une entreprise individuelle à l'IS, la rémunération de l'entrepreneur est taxée à l'IR au sein de la catégorie "traitements et salaires". Pour une EI à l'IR, elle est assujettie à l'IR dans la catégorie correspondante : 

  • Bénéfices industriels et commerciaux (BIC) pour un commerçant ou un artisan ;
  • Bénéfices non commerciaux (BNC) pour les professions réglementées.
     

Dans une SASU à l'IS, les rémunérations des dirigeants sont soumises au barème progressif de l'IR, dans la catégorie des traitements et salaires. Si la société est à l'IR, elles sont assujetties à l'impôt sur le revenu, en BIC ou BNC suivant l'activité.

 

SASU avantages inconvénients

 

La transmission de l'entreprise

 

Une entreprise individuelle se transmet par : 

  • Cession du fonds, pour les artisans et commerçants ;
  • Cession de la clientèle, pour les professions libérales.

 

En cas de reprise d'une EI, les droits d'enregistrement sont à la charge du repreneur. Les plus-values (PV) à court terme sont réintégrées dans le revenu global. Les plus-values à long terme sont quant à elle exonérées si certaines conditions sont respectées.

 Il est possible de :

  • Apporter les éléments composant l'entreprise au capital d'une société en cours de création. On parle d'apport de l'entreprise en société ;
  • Confier l'exploitation de l'activité à un tiers dans le cadre d'un contrat de location-gérance ou gérance-libre.

 

Une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) se transmet quant à elle par cessions d'actions.

 

icon En résumé En résumé
  • L'entreprise individuelle (EI) et la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) sont deux formes sociales permettant de lancer son activité en toute autonomie.
  • Les deux statuts se différencient sur de nombreux points comme le capital social ou encore la direction de l'entreprise.
  • Pour choisir entre EI et SASU, il est important d'anticiper en prenant en compte les modalités de transmission de l'entreprise.

FAQ


  • Non, l'entreprise individuelle n'est pas assimilable à une société. Ainsi, l'EI ne dispose pas de la personnalité morale et elle n'a pas de patrimoine propre. 

  • Le président de SASU qui est rémunéré bénéficie du régime des assimilés salariés. Ce régime lui offre une protection comparable à celle des salariés, à l'exception de l'assurance chômage. 
Historique des modifications :
Mise à jour 14 février 2024 : vérification de sinformations juridiques.

 

Philippe Wagner
Écrit par Philippe Wagner
Philippe Wagner est diplômé d'HEC Paris. Il a travaillé comme consultant et banquier d'affaires avant d'être bras droit de Gilles Babinet - entrepreneur aguerri - qui lui a fait découvrir le monde des start-up. Fin 2012, il se lance avec son frère, Maxime, avec la volonté d’accompagner les TPE/PME dans leur développement.
Relu par Sofia El Allaki. Diplômée en droit
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