Si vous possédez une expertise dans un domaine bien particulier et que vous cherchez à vous reconvertir professionnellement, le métier de consultant en ingénierie peut vous intéresser. Cette profession regroupe en réalité plusieurs activités professionnelles selon le domaine d’expertise dont le consultant fait preuve. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette activité professionnelle, voici les informations essentielles à connaître avant de concrétiser votre projet de devenir consultant indépendant.
Qu’est-ce qu’un consultant en ingénierie ?
Un consultant en ingénierie est avant tout un ingénieur qui est spécialisé dans un domaine d’expertise bien particulier. Fort de cette expertise, le consultant en ingénierie propose ses services auprès des entreprises.
Par conséquent, un consultant en ingénierie doit faire preuve d’un sens d’écoute et d’analyse développé afin de pouvoir comprendre les attentes de l’entreprise. Par exemple, un consultant en ingénierie spécialisé dans le domaine de l’énergie pourra conseiller diverses entreprises sur l’optimisation de leur consommation en énergie et le développement de nouveaux modèles de production d’énergie.
En outre, un consultant en ingénierie doit également faire preuve de curiosité et être autodidacte afin de pouvoir se tenir à jour sur les nouvelles découvertes et les progrès effectués dans son domaine d’expertise.
À noter qu’il n’existe pas en soi un diplôme de consultant en ingénierie, mais il vous sera indispensable de justifier d’un diplôme dans la branche d’expertise que vous avez choisie en tant que consultant.
Consultant en ingénierie indépendant ou salarié ?
Vous pouvez exercer le métier de consultant en ingénierie en tant que salarié dans une entreprise ou en tant que freelance. Le statut juridique de salarié présente l’avantage de vous garantir une rémunération fixe tous les mois ainsi que divers acquis sociaux tels que les congés payés.
En outre, être recruté par une entreprise en tant que consultant en ingénierie salarié vous permet d’acquérir une expérience professionnelle qui vous sera grandement bénéfique si vous souhaitez par la suite vous lancer à votre propre compte en tant que travailleur indépendant.
À noter néanmoins que l’activité professionnelle de consultant en ingénierie s’exerce majoritairement en tant que freelance. Ce constat se justifie notamment par la nature même de cette activité professionnelle. En effet, en tant que consultant en ingénierie vous serez la plupart du temps amené à effectuer des missions allant de quelques semaines à quelques mois au sein d’une entreprise. Il y a donc moins de postes à pourvoir en tant que consultant en ingénierie à temps plein durant une durée indéterminée que d’opportunités professionnelles à la mission proposées par diverses entreprises. En outre, le statut juridique de travailleur indépendant vous permet de travailler au sein de plusieurs entreprises afin de multiplier vos expériences professionnelles. Il vous faudra donc créer votre entreprise.
Comment devenir consultant en ingénierie indépendant ?
Plusieurs formes juridiques vous sont proposées pour vous mettre à votre compte et exercer le métier de consultant en ingénierie. Par conséquent, nous vous conseillons de réaliser un business plan et de vous renseigner sur les différentes formes juridiques d’entreprise qui vous sont proposées en tant que travailleur indépendant.
La réalisation d’un business plan
Afin de faire le bon choix concernant la forme juridique de votre entreprise pour exercer l’activité de consultant en ingénierie, nous vous conseillons de réaliser un business plan ainsi qu’une étude de marché concernant la demande de consultant en ingénierie dans votre secteur d’activité.
Pour cela, vous devrez prendre en compte le tarif moyen pratiqué par les consultants en ingénierie dans votre secteur d’activité ainsi que les différentes charges inhérentes à votre activité professionnelle. Les charges incompressibles seront :
- le montant des charges sociales calculées selon votre chiffre d’affaires réalisé ou le versement de dividendes ;
- les frais de création de votre entreprise ;
- les honoraires de l’expert-comptable lorsque le recours à un expert-comptable est obligatoire ;
- le coût de votre assurance professionnelle ;
- le coût de vos frais bancaires pour l’ouverture d’un compte bancaire professionnel ou la souscription d’un crédit bancaire pour votre activité professionnelle.
Les autres possibles charges inhérentes à votre activité professionnelle peuvent être :
- le loyer pour la location d’un local professionnel ;
- la location d’un véhicule réservé à votre activité professionnelle ;
- les frais engendrés par une campagne de publicité ;
- les frais de déplacement ;
- les frais de restauration.
Le choix du statut juridique
En tant que consultant en ingénierie, vous pouvez choisir d’exercer cette activité sous le régime de :
- la micro-entreprise ;
- de l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) ;
- de l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) ;
- de la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU).
Le statut de micro-entrepreneur a pour avantage de présenter des formalités administratives et fiscales simplifiées. De plus, sous le régime de la micro-entreprise vous ne devez payer aucune cotisation sociale si votre chiffre d’affaires est nul. Dès que vous gagnez vos premiers euros en tant que prestataire de services, vos cotisations sociales s’élèvent à 22 % de votre chiffre d’affaires. En outre, en deçà d’un chiffre d’affaires brut annuel de 34 400 € vous pouvez bénéficier de la franchise de TVA, c’est-à-dire que vous n’avez pas à reverser à l’État la TVA en dessous de cette somme. Ce régime juridique est donc parfaitement adapté si vous souhaitez débuter votre activité professionnelle de consultant en ingénierie sans prendre de gros risques financiers le temps de vérifier que votre activité professionnelle vous permet d’avoir une certaine stabilité financière.
Pour vous donner un ordre d’idées concernant les charges inhérentes à ces différentes formes juridiques d’entreprise, sachez que le taux de cotisations sociales est :
- de 17,2 % du montant des dividendes (la rémunération que vous vous versez en tant qu’associé unique de votre société) versés au président d’une SASU ;
- compris entre 25 et 45 % du bénéfice réalisé par une EIRL ;
- calculé dans le cadre d’une EURL sur le montant de la rémunération, sur la fraction des dividendes >10 % du capital social, sur les primes d’émission et sur les versements en compte courant du gérant de l’EURL.
Le montant des cotisations sociales est donc à prendre en considération selon le chiffre d’affaires que vous prévoyez de réaliser.
À noter qu’au niveau de l’imposition, l’impôt sur le revenu s’applique en micro-entreprise. Vous avez le choix entre l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés si vous créez une EURL ou une EIRL. Une SASU amène obligatoirement une imposition sur les sociétés. Le choix entre ces différentes formes d’imposition dépend des sommes que vous souhaitez vous reverser en tant que rémunération ainsi que le mode de rémunération choisi.
N’hésitez pas à consulter nos différents articles sur ces sujets et contacter nos experts chez Captain Contrat pour vous accompagner et recevoir nos conseils en création d'entreprise.