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L'essentiel de l'article
Pour ouvrir un bar musical, il est nécessaire de définir un concept original et de réaliser une étude de marché afin d'évaluer la concurrence et la clientèle potentielle. Ensuite, il convient de concevoir un business plan incluant un plan de financement détaillé. Le choix de l'emplacement est crucial, tout comme le respect des réglementations en matière de licences et de diffusion musicale. Enfin, il faut choisir une structure juridique adaptée, telle qu'une SASU ou une EURL, pour formaliser la création de l'entreprise.
Qu'est-ce qu'un bar musical ?
Un bar musical est un établissement qui combine les fonctions d'un bar traditionnel avec une programmation musicale. Il se distingue par plusieurs aspects clés :
- L'ambiance musicale est au cœur du concept. On y trouve souvent des performances live avec des groupes ou artistes qui se produisent sur scène, des DJ qui mixent de la musique, ou simplement un système audio de qualité diffusant une playlist soigneusement sélectionnée.
- L'infrastructure est pensée pour cette double fonction. L'établissement comprend naturellement un espace bar pour servir les boissons, mais aussi une piste de danse, une scène ou un espace dédié aux performances, ainsi qu'un équipement sono professionnel dans la plupart des cas.
- Les services proposés incluent bien sûr les boissons, alcoolisées ou non, et parfois une petite restauration. De nombreux bars musicaux organisent également des soirées à thème ou des karaokés pour dynamiser leurs soirées.
Quels sont les types de bars musicaux ?
L'atmosphère y est plus animée que dans un bar classique. Ces établissements favorisent la socialisation et la danse, avec un volume sonore généralement plus élevé tout en permettant la conversation. Cette ambiance particulière attire une clientèle qui recherche à la fois un lieu pour boire un verre et profiter de la musique dans une ambiance festive.
Il existe plusieurs types de bars musicaux, chacun avec son ambiance et son style distinctif :
- Le jazz club représente l'un des bars musicaux les plus traditionnels. On y trouve une atmosphère feutrée et élégante, avec des performances live de jazz, blues ou soul. Le public y vient autant pour écouter attentivement la musique que pour socialiser, souvent autour d'un verre de vin ou d'un cocktail sophistiqué.
- Le piano-bar mise sur une ambiance plus intimiste. Un pianiste y joue généralement des standards de la chanson française ou internationale. Les clients peuvent parfois faire des demandes spéciales ou même chanter accompagnés au piano. L'atmosphère y est conviviale et propice aux échanges.
- Le pub musical, d'inspiration anglo-saxonne, propose souvent des concerts de rock, folk ou musique irlandaise. L'ambiance y est décontractée, avec une clientèle qui apprécie autant la bière que la musique live. On y trouve parfois des sessions de musique improvisées entre musiciens.
- Le bar à karaoké représente une catégorie à part, où les clients deviennent les artistes. Ces établissements disposent d'un équipement spécifique et d'un large catalogue de chansons. L'ambiance y est festive et désinhibée.
- Le club-bar se situe à mi-chemin entre la discothèque et le bar traditionnel. Un DJ y mixe de la musique électronique, house ou autres styles contemporains. Ces lieux attirent une clientèle plus jeune et proposent souvent une piste de danse.
- Le bar à concerts se spécialise dans les performances live, avec une programmation régulière de groupes locaux ou en tournée. Ces établissements disposent généralement d'une vraie scène et d'un équipement sono professionnel.
- Enfin, on trouve les bars à thème musical, qui peuvent se spécialiser dans un genre particulier comme le metal, le reggae ou les musiques latines (salsa, reggaeton, bachata). Leur décoration, leur programmation et même leur carte de boissons sont souvent en accord avec le style musical choisi.
Comment ouvrir un bar musical ?
Ouvrir un bar musical nécessite effectivement une préparation minutieuse. Voici les 5 étapes essentielles à considérer :
- Vous devez dans un premier temps définir plus précisément votre concept pour vous démarquer de la concurrence.
- Une fois passé cette étape clé, vous allez pouvoir réaliser une étude de marché qui consiste à étudier la concurrence, le secteur et la clientèle.
- Ensuite, il faut réaliser un business plan afin de vérifier si votre projet est viable. Vous allez dresser un plan de financement. our cela il faut faire un compte de résultat prévisionnel, un budget prévisionnel et un bilan prévisionnel. Ce plan de financement est destiné à être présenté à des investisseurs. Vous aurez en effet certainement besoin d’un emprunt afin de pouvoir créer et ouvrir votre bar. Le plan de financement doit vous permettre de démontrer la viabilité financière de votre projet. Il faut prévoir l'investissement initial pour le local, l'équipement sono et le mobilier, mais aussi un fonds de roulement suffisant pour les premiers mois d'exploitation. Les charges fixes comme le loyer, les salaires et les assurances, ainsi que les coûts variables liés aux stocks et à la programmation musicale doivent être précisément calculés.
- Puis, vous devez choisir votre emplacement. L’emplacement est déterminant pour que votre bar attire des clients. Un bar doit se situer dans un lieu fréquenté où il y a beaucoup de passages. Comme il s’agit d’un bar musical, vous devez faire attention cependant à l’entourage. Il ne faut pas que les voisins soient trop gênés par la musique.
- Il faut maintenant trouver un nom pour votre bar et déposer votre marque à l’INPI. En outre, vous devez assurer votre bar pour le protéger d’éventuels sinistres.
Quelle réglementation respecter pour ouvrir un bar musical ?
Ouvrir un bar nécessite de respecter une réglementation stricte. Comme votre bar est musical, vous devez à la fois respecter les règles propres aux débits de boissons et à la restauration, si vous souhaitez proposer de quoi se restaurer, et les règles permettant de diffuser de la musique. Il faudra donc s'assurer de respecter les obligations suivantes :
- Obtenir un permis d’exploitation pour pouvoir exploiter un bar : il s’obtient en suivant une formation d’exploitation sur la règlementation applicable aux débits de boissons, à la santé publique et à l’ordre public. La formation initiale nécessaire est d’au moins 20 heures pour les personnes ayant moins de 10 ans d’expérience. Cette formation est faite pour sensibiliser les professionnels du secteur restauration, bars et hôtellerie sur leurs droits et leurs obligations. Elle vise aussi à prévenir et lutter contre les addictions et autres dangers liés à la consommation d’alcool. La durée de validité de ce document est de 10 ans. Au-delà des 10 ans, il faut renouveler le permis en suivant une formation de 6 heures.
- Demander une licence de débit de boissons : la licence 4 est la plus appropriée, car elle permet de vendre tous les types de boissons.
- Effectuer une déclaration d’activité : elle doit être effectuée auprès du guichet unique. Vous devez aussi publier dans un journal d’annonces légales la création de votre entreprise et immatriculer votre entreprise afin d’avoir un K-Bis.
- Procéder à la déclaration d’ouverture de votre commerce ou de votre bar auprès de la mairie de la commune où se situera le bar ou de la préfecture de police à Paris. Cette déclaration doit préciser :
- les prénom(s), nom(s), lieu de naissance, profession et domicile de l’exploitant ;
- la situation du débit ;
- à quel titre vous devez gérer le débit et les nom(s), prénom(s), profession et domicile du propriétaire s’il y a lieu ;
- la catégorie du débit ;
- le permis d’exploitation attestant sa participation à la formation.
- Comme votre bar a vocation à diffuser de la musique, vous allez devoir payer une redevance annuelle à la SACEM et à la SPRE. Le montant de cette redevance dépend : du prix de la consommation la plus vendue dans l’établissement ; du nombre de places ; de la durée des diffusions musicales.
Quelle structure juridique choisir ?
Après toutes ces étapes, l'entrepreneur doit choisir une forme juridique pour créer son entreprise. Il existe plusieurs choix :
- une entreprise individuelle (EI) : une entreprise individuelle classique ou une micro-entreprise ;
- une société telles que la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle), la SAS (société par actions simplifiée), l'EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), la SARL (société à responsabilité limitée).
Ouvrir un bar musical en entreprise individuelle
L'entreprise individuelle classique
Si vous souhaitez gérer votre bar musical, l'entreprise individuelle peut être envisagée. Elle permet d'exercer une activité en nom propre. Il faut être vigilant car un entrepreneur ne peut pas avoir plusieurs entreprises individuelles. Par ailleurs, la création et la gestion d'une entreprise individuelle présente moins de contraintes que la société.
La micro-entreprise
Ce régime juridique est une option pour ouvrir un bar musical. Il est, en effet, facile et rapide de vous inscrire en tant qu’auto-entrepreneur. Vous allez remplir un formulaire sur le site de l’URSSAF. Une fois cette inscription réalisée, vous recevrez un numéro SIRET. Ce numéro prouve l’existence de votre micro-entreprise. L’avantage de ce régime est donc sa simplicité.
Mais ce statut a aussi ses limites. Il est soumis à des plafonds de seuils de chiffre d’affaires (hors taxes et annuels) :
Ouvrir un bar musical en société
EURL et SASU : se lancer seul
L'EURL et la SASU sont des SARL et SAS, avec un seul associé. La différence majeure entre l'EURL et la SASU concerne le statut social de l'associé unique :
- EURL : il s'agit d'une société unipersonnelle, c'est-à-dire créée par un seul associé. L'associé gérant est le seul maître à bord et peut donc décider de sa rémunération. En tant que travailleur non-salarié, il est affilié à la Sécurité sociale des indépendants (SSI). Cela présente un avantage : le montant des cotisations est moins élevé qu'en SASU par exemple (45 % contre environ 80 %). Mais, en contrepartie, la protection sociale du gérant est aussi moins complète. Par ailleurs, le patrimoine personnel du gérant est dissocié du patrimoine professionnel, ce qui est intéressant en cas de difficultés financières. De plus, il est possible d'optimiser sa fiscalité en choisissant entre le régime de l’impôt sur le revenu (IR) ou de l’impôt sur les sociétés (IS).
- SASU : l'associé unique a le statut de président. Il est considéré comme un dirigeant assimilé-salarié et est affilié au régime général de la Sécurité sociale. Les cotisations que vous devrez payer sont plus importantes encore. Elles sont équivalentes à 82 % de votre rémunération mensuelle.
SARL ou SAS : se lancer à plusieurs
Ces formes de sociétés vous permettent de vous lancer à plusieurs avec des associés. Voici les principales différences entre SARL et SAS :
- La gestion de la SAS est plus souple que celle de la SARL. La rédaction des statuts par exemple est plus libre que dans le cadre d’une SARL.
- En outre, il est plus facile de faire entrer de nouveaux associés dans une SAS.
- En revanche, la SARL permet de faire entrer son conjoint dans l’entreprise, comme conjoint collaborateur.
Si vous hésitez pour choix une forme juridique pour votre bar musical, testez notre simulateur :
En résumé
- Il est essentiel de définir un concept clair et de réaliser un plan de financement.
- La réglementation impose l'obtention de permis et licences spécifiques ainsi que le paiement de redevances pour la diffusion musicale.
- La structure juridique doit être choisie avec soin, notamment entre la SARL et la SAS.
