Vous souhaitez créer un centre de contrôle technique. En quoi consiste le métier de contrôleur technique ? Quelles sont les compétences à avoir ? Faut-il des diplômes en particulier ? Quels sont les prérequis à avoir ? Quelle est la réglementation autour de cette profession ? Quelles sont les étapes en amont de la création de votre entreprise ? Quelle forme juridique choisir : entreprise individuelle ou société unipersonnelle ? Est-il possible d’exercer cette activité en franchise ?
Au sommaire de cet article :
Comment ouvrir un centre de contrôle technique ?
Vous voulez ouvrir un centre de contrôle technique. Avant de vous lancer il faut effectuer plusieurs étapes. Dans un premier temps vous devez réaliser un business plan. Ce document permet de vérifier la viabilité financière de votre projet. Il faut définir un compte de résultat prévisionnel et un bilan prévisionnel. À l’appui de ce business plan vous allez connaître le financement dont vous avez besoin pour créer votre entreprise. C’est grâce à ce document que vous pourrez obtenir des crédits auprès d’établissements financiers. Il doit être le plus réaliste possible.
Il faut également faire une étude de marché. Cette étude doit préciser :
- quels sont vos concurrents, comment ils se positionnent dans la ville où vous souhaitez exercer votre activité
- quelle est la clientèle, quels sont ses besoins.
Puis vous devez savoir de quelle façon vous allez exercer : soit dans un local que vous louerez, soit au sein d’une franchise.
Si vous souhaitez être indépendant pour exercer votre activité, il faut trouver un local. Vous devez rechercher le meilleur emplacement pour développer votre activité. Le choix de l’emplacement doit être stratégique. Il faut que vous puissiez être remarqué par vos futurs clients.
Mais vous pouvez préférer exercer au sein d’une franchise. Il existe beaucoup de franchises dans le secteur de l’automobile. Des franchises de centre de contrôle technique sont connues, comme par exemple, Autosur, Securitest. Vous bénéficiez ainsi de leur notoriété. Vous avez dès le début un portefeuille potentiel de clients. En revanche, vous devrez payer un droit d’entrée qui peut être élevé.
Enfin, il ne faut pas oublier de souscrire une assurance civile professionnelle avant de débuter votre activité. Elle vous protègera en cas de dommages subis au sein de votre entreprise.
Quelle est la réglementation pour exercer cette activité ?
Pour pouvoir ouvrir un centre de contrôle technique, il faut avoir une certaine formation :
- être titulaire d'un BAC PRO, un BTS ou un DUT avec une spécialité dans l'automobile, telles que mécanique ou maintenance automobile, carrosserie, tôlerie, électricité automobile.
- être titulaire d’un BTS ou DUT dans un secteur de l'industrie automobile, de la mécanique, de la productique, de l'automatisme électronique, de l'électromécanique ou de la maintenance aéronautique
- être titulaire d'un CAP ou d’un BEP dans le domaine de la mécanique automobile, la carrosserie, la tôlerie, l'électricité automobile, avec au moins 24 mois d'expérience effective dans la réparation ou la maintenance automobile
- avoir une expérience d'au moins 5 ans dans la réparation automobile (mécanique automobile, carrosserie, tôlerie, électricité automobile).
La formation de contrôleur technique automobile est de 200 heures. Elle doit être complétée d’une formation de 35 heures dispensée par un organisme de formation reconnu par les pouvoirs publics.
Si vous exercez votre activité dans un local que vous louez, celui-ci doit également respecter une réglementation :
- le bâtiment doit obligatoirement être couvert, susceptible d'être maintenu hors gel et présenter une zone de contrôle accessible aux véhicules d'une hauteur de 3 mètres, d'une longueur de 7 mètres et d'une largeur de 2,50 mètres.
- si votre local fait l’objet d’un premier agrément, la zone de contrôle doit avoir une longueur de 7 mètres par poste de contrôle et une largeur de 4,10 mètres et une hauteur de 5 mètres minimum entre le sol et le plafond.
Enfin, votre local doit être équipé de divers dispositifs de contrôle et mesure techniques :
- d'un dispositif de contrôle du réglage des feux d'éclairage
- d'un dispositif de contrôle de la pression de gonflage des pneumatiques,
- de dispositifs pour le contrôle du freinage et la pesée
- d'un appareil de contrôle de la symétrie de la suspension à mise en œuvre électromécanique
- d'un dispositif pour le contrôle des angles de braquage ou dispositif de contrôle du roulement (plaques de ripage)
- de dispositifs de mesure des émissions polluantes et de matériels auxiliaires (levage, fosse/pont élévateur, outillage gaz, contrôleur d’usure des pneumatiques)
Quelle structure juridique choisir ?
Pour ouvrir votre centre de contrôle technique, vous devez créer une entreprise. Vous avez le choix entre une entreprise individuelle (micro-entreprise, EI ou EIRL) ou une entreprise unipersonnelle (EURL ou SASU).
La micro-entreprise
Cette forme juridique est adaptée pour débuter une activité. En effet, sa création est rapide. Vous allez remplir un formulaire sur le site de l’URSSAF. Une fois cette inscription réalisée vous recevrez sous quelques jours un numéro SIRET. L’avantage de ce régime est donc sa simplicité. Les coûts d’inscription sont quasiment nuls. Les inconvénients de l’auto-entreprise sont :
- un chiffre d’affaires plafonné à 176 200 € par an pour les prestations de service et à 72 600 € pour l’activité d’achat revente et les professions libérales.
- une responsabilité illimitée.
En revanche, si vos revenus sont inférieurs à 85 800 € vous êtes affranchi de la TVA.
L’EI
L'EI (entreprise individuelle) est également un choix possible pour débuter. Les formalités de création sont un peu plus contraignantes que pour la micro-entreprise. Mais votre chiffre d’affaires n’est pas plafonné. Cependant vos biens et ceux de l’entreprise seront également confondus. Votre responsabilité est illimitée. Avec l’EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée), vos patrimoines personnel et professionnel sont distincts. Ses formalités de création seront un peu plus contraignantes que pour une EI.
L’EURL
L’EURL est une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. Vous êtes seul gérant de votre société. Vous pouvez donc décider de votre rémunération. Vous allez devoir payer des cotisations sociales élevées (à hauteur de 45% de votre rémunération). Mais votre patrimoine personnel est dissocié du patrimoine professionnel ce qui est un avantage en cas de difficultés financières.
La SASU
Dans le cadre d’une société par actions simplifiée unipersonnelle vous êtes également associé unique. Vous aurez le statut de président de votre entreprise. Vous êtes affilié au régime général de la sécurité sociale. Les cotisations que vous devrez payer sont plus importantes encore. Elles sont équivalentes à 82% de votre rémunération mensuelle. Le mode de gestion de la SASU est plus souple que pour l’EURL.
Captain Contrat vous conseille de recourir à un avocat pour choisir et créer votre structure juridique.