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Comment ouvrir un centre de contrôle technique ?

Pierre-Florian Dumez
Écrit par Pierre-Florian Dumez. Juriste de formation. Diplômé d’un Master II en droit économique
Relu par Sofia El Allaki.
icon L'essentiel de l'article L'essentiel de l'article
Pour ouvrir un centre de contrôle technique, commencez par décider entre une activité indépendante ou le rattachement à un réseau agréé. Ensuite, trouvez un local adapté aux normes strictes : il doit pouvoir accueillir des véhicules jusqu'à 7 mètres de long, être équipé d'une fosse ou d'un pont élévateur, et n'avoir aucun lien avec une activité de réparation automobile. Parallèlement, entamez les démarches d'agrément préfectoral. Pour les contrôleurs, prévoyez une formation obligatoire de 315 heures minimum dont 245 heures de théorie et 70 heures de pratique.

 

Qu'est-ce qu'un contrôle technique ? 

 

Le contrôle technique est un examen réglementaire qui s'effectue sans démontage sur les organes essentiels des véhicules. Il vise à identifier les défaillances susceptibles de compromettre la sécurité routière ou impacter l'environnement. Le contrôle porte sur 152 points pour les véhicules légers, pouvant entraîner jusqu'à 665 défaillances potentielles. 

 

Point de vigilance :
Ces contrôles sont réalisés exclusivement dans des centres agréés par les préfets de département. 

 

Qui peut ouvrir un centre de contrôle technique ?

 

Contrairement aux idées reçues, l'ouverture d'un centre n'est pas exclusivement réservée aux professionnels de l'automobile. Toute personne physique ou morale peut se lancer, à condition de ne pas exercer simultanément une activité de réparation ou de commerce automobile.

 

Quels sont les agréments nécessaires pour ouvrir un centre de contrôle technique ?

 

L'ouverture d'un centre nécessite 3 types d'agréments :

  • l'agrément des installations délivré par la préfecture ;
  • l'agrément du contrôleur technique ;
  • pour les réseaux : un agrément spécifique délivré par le ministère des Transports.

 

Quel est le budget pour ouvrir un centre de contrôle technique ?

 

L'investissement varie selon que vous optiez pour l'indépendance ou le rattachement à l'un des 5 réseaux agréés en France : Auto Sécurité, Autosur (SECTA), Autovision (VIVAUTO), Dekra Automotive ou Sécuritest.

L'investissement initial pour un centre de contrôle technique indépendant se situe entre 150 000 et 250 000 €. Vous devrez assumer seul la veille réglementaire et les relations avec l'organisme technique central.

Les 5 réseaux nationaux proposent des formules différentes :

  • Autosur : apport personnel minimum de 30 000 € pour un investissement de 60 000 € ;
  • Dekra Automotive : investissement moyen de 50 000 €, incluant un accompagnement technique ;
  • Auto Sécurité, Sécuritest et Autovision : proposent des formules d'accompagnement complètes avec des investissements variables selon la zone d'implantation.


À noter :
Les réseaux agréés assurent la formation continue, le support technique et la mise à jour des équipements selon les évolutions réglementaires.

 

Quelles sont les étapes pour ouvrir un contrôle technique ?

La création d'un centre de contrôle technique suit un processus réglementé par l'arrêté du 18 juin 1991 pour les véhicules légers et l'arrêté du 27 juillet 2004 pour les véhicules lourds.

 

Étape 1 : Choix du mode d'exploitation et statut juridique

 

Première décision stratégique : choisir entre l'indépendance ou le rattachement à un réseau. Un centre indépendant transmet ses données directement à l'UTAC-OTC ou Organisme technique central.

Un centre franchisé bénéficie de l'accompagnement d'un réseau. Il doit :

  • soit être présent dans au moins 90 départements pour les véhicules légers ;
  • soit exploiter plus de 30 centres répartis dans 13 collectivités pour les véhicules lourds.

Pour la structure juridique, la société à responsabilité limitée (SARL) s'avère adaptée pour un projet avec plusieurs associés. Elle permet une gestion souple et offre un cadre légal sécurisant. La société par actions simplifiée (SAS) convient davantage aux projets d'envergure, notamment si vous envisagez d'ouvrir plusieurs centres de contrôle technique.


Étape 2 : Montage financier et business plan

 

La construction du plan de financement doit intégrer plusieurs postes :

  • l'aménagement du local (30 à 40 % du budget) ;
  • les équipements de contrôle obligatoires ;
  • le système informatique agréé ;
  • un fonds de roulement pour les 6 premiers mois d'activité. 

 

Le business plan doit s'appuyer sur l'âge moyen du parc automobile local et le volume de contrôles techniques dans votre zone. 


Étape 3 : Recherche et aménagement du local

 

Le local doit répondre à des critères précis définis par la réglementation. Il faut prévoir :

  • un espace couvert pour les contrôles avec des postes de travail adaptés aux véhicules jusqu'à 7 mètres de long ;
  • un espace de 0,80 mètre au minimum autour des véhicules, permettant l'examen des surfaces planes et horizontales ;
  • un coffre-fort fixé pour les procès-verbaux ;
  • une installation permettant le maintien d'une température compatible avec les appareils de mesure.

Point de vigilance :
Le local ne doit avoir aucune communication avec des activités de réparation automobile, cette séparation est strictement contrôlée.


Étape 4 : Obtention des agréments

 

La demande d'agrément des installations est une étape cruciale. Le dossier, à déposer en 3 exemplaires à la préfecture, contient selon l'arrêté du 18 juin 1991 :

  • les plans détaillés des installations ;
  • la description précise des équipements techniques ;
  •  l'avis du réseau de rattachement ou de l'UTAC-OTC pour les centres indépendants ;
  • l'engagement écrit de respecter le cahier des charges réglementaire ;
  • la qualification et l'expérience des contrôleurs.

On vous guide :
Le contrôleur technique doit justifier d'une formation spécifique. 3 voies sont possibles : un certificat de qualification professionnelle (CQP), un titre professionnel, un diplôme de niveau 4 (baccalauréat professionnel en maintenance des véhicules), complété par une formation initiale de 315 heures.

 

Étape 5 : Installation des équipements

 

Les installations comprennent obligatoirement :

  • un dispositif de contrôle de l'usure des pneumatiques ;
  • des équipements de vérification des systèmes d'éclairage ;
  • un banc de freinage ;
  • des appareils de mesure des émissions polluantes ;
  • un système informatique homologué pour la transmission des données.

 

Pour les centres contrôlant des véhicules fonctionnant au gaz, des équipements supplémentaires sont exigés comme un détecteur de fuite et une solution moussante.

 

Étape 6 : Organisation et lancement

 

Le recrutement et la formation du personnel doivent être finalisés avant l'ouverture. Chaque contrôleur doit posséder une attestation d'habilitation signée par le titulaire de l'agrément du centre.

La mise en place du système qualité est essentielle. Il faut établir :

  • les procédures de contrôle conformes à la réglementation ;
  • le système d'archivage des procès-verbaux ;
  • les protocoles de maintenance des équipements ;
  • le planning des contrôles périodiques obligatoires.

Point de vigilance :
Les tarifs des prestations doivent être affichés à l'entrée du centre et reportés sur le site gouvernemental prix-controle-technique.gouv.fr depuis 2020.

 

icon En résumé En résumé
  • La séparation totale entre contrôle et réparation est non négociable. Aucune communication, lien direct ou indirect n'est autorisé avec le secteur de la réparation automobile.
  • Le choix du local détermine la viabilité du projet : au-delà des critères habituels d'implantation commerciale, les contraintes techniques et réglementaires sont particulièrement strictes.
  • La formation continue est une obligation permanente : les contrôleurs doivent suivre des formations de maintien de compétences chaque année, et les exploitants rester à jour des évolutions réglementaires.

FAQ


  • La rentabilité d'un centre de contrôle technique dépend de plusieurs facteurs :

    • la localisation et la concurrence locale ;
    • la maîtrise des coûts (investissement, fonctionnement, personnel) ;
    • un volume d'activité suffisant avec une clientèle fidélisée.

    Un bon emplacement, une gestion rigoureuse et une montée en puissance progressive de l'activité sont essentiels pour atteindre la rentabilité après quelques années. 


  • Un débutant est rémunéré environ 2 111 € par mois. Les salaires sont encadrés par la Convention collective nationale du commerce et de la réparation de l'automobile.
Historique des modifications :
Mise à jour du 30 décembre 2024 : vérification des informations juridiques et comptables.
Juriste de formation, Pierre-Florian est diplômé d’un Master II en droit économique de l'Université d'Aix-Marseille. À la fin de ses études, il crée une start-up spécialisée dans la mise en conformité des entreprises au règlement général sur la protection des données (RGPD). Aujourd'hui, il est responsable contenu.
Relu par Sofia El Allaki. Diplômée en droit
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