Avant de créer une marketplace, il convient d’évaluer les possibilités offertes par cette solution, les obligations, les avantages et inconvénients et, par-dessus tout, ses aspects légaux. Une marketplace peut être un bon moyen de créer une entreprise rentable. Chacun des points évoqués ci-dessous vous aidera à mieux ficeler votre projet avant de créer une marketplace. Ainsi, vous serez au point pour ouvrir un site de vente en ligne.
SOMMAIRE :
- Qu’est-ce qu’une marketplace ?
- Les différentes typologies de marketplaces
- Marketplace et e-commerce : quelles différences ?
- Les avantages et inconvénients de la marketplace
- Le cadre légal des marketplaces
- Quelle est l’utilité des CGV lors de la création d’une marketplace ?
- Déterminer sa stratégie de vente et de communication
- Déterminer le système de paiement
Qu’est-ce qu’une marketplace ?
La marketplace permet de monter son business en ligne.
Elle agit comme un intermédiaire entre les vendeurs et les acheteurs en ligne. Elle offre, en plus, de la visibilité aux produits et services proposés, grâce à la maîtrise du référencement et à l’application d’une charte graphique et éditoriale précise, entre autres paramètres. Ce type de plateforme s’entretient grâce à des commissions sur les transactions effectuées par le biais du site ou du catalogue d’applications.
On peut y proposer une grande variété de produits physiques ou numériques. En ce sens, les sites comme Amazon, Priceminister ou encore Rueducommerce, et les catalogues tels que l’AppStore, sont des marketplaces. Il est également possible d’y commercialiser des services. C’est le cas de Blablacar, par exemple, ou encore des plateformes de mise en relation et de gestion de missions freelance.
Les différentes typologies de marketplaces
On distingue trois grandes catégories de marketplaces : les B2B (entre professionnels), les B2C (de professionnel à particulier) et les C2C (de particulier à particulier).
Certaines offrent plusieurs types de produits et services, dispersés sous plusieurs catégories, alors que d’autres se focalisent sur un type de produit ou un secteur d’activité en particulier. On parle alors de marketplace généraliste ou verticale, respectivement.
Enfin, il existe des marketplaces hybrides, pour lesquelles l’opérateur intervient à la fois pour l’animation de la plateforme et la vente des produits et services, et les marketplaces dites « pure player », pour lesquelles l’opérateur agit uniquement en tant qu’intermédiaire.
Marketplace et e-commerce : quelles différences ?
En premier lieu, le business model n’est pas le même sur les deux types de plateformes. En outre, le client de l’opérateur n’est pas l’acheteur, mais le vendeur. C’est en effet ce dernier qui permet à la marketplace de réaliser du chiffre d’affaires, puisque les commissions sont prélevées sur ses ventes. Dans quelques cas, c’est toutefois l’inverse : la commission est ajoutée au prix indiqué par le vendeur, et c’est donc l’acheteur qui s’en acquitte. Par conséquent, avant de créer une marketplace le choix du business model est crucial, puisque c’est cet élément qui distinguera principalement l’activité de la marketplace de celle d’un site e-commerce.
Aussi, contrairement aux sites e-commerce, les fiches descriptives des produits et services proposés doivent afficher le même format, et les informations insérées font l’objet d’une modération selon la politique et la charte graphique et éditoriale du site.
Enfin, la valeur ajoutée de la marketplace est le référencement. Tout est mis en œuvre par une équipe en interne pour que les produits et services présentés sur la plateforme bénéficient d’un référencement optimal, générateur de visites (trafic), et donc d’achats.
Le modèle de la marketplace diffère donc du site e-commerce de par l’expérience de vente et d’achat offerte par les deux types de plateformes. La notion d’encadrement des deux parties est également omniprésente, conférant un caractère rassurant à la marketplace.
Les avantages et inconvénients de la marketplace
Pour les vendeurs, la commission prélevée sur les ventes est justifiée par le référencement et l’effort fourni pour donner de la visibilité aux produits et services proposés. La garantie de trafic, qui reflète la réputation et la fiabilité du site, est en effet un critère déterminant pour le choix de la marketplace.
Aussi, les conditions, notamment celles entourant les commissions, sont établies dès le début du partenariat entre le vendeur et l’opérateur. Enfin, les techniques utilisées sont telles qu’elles protègent les vendeurs face aux fraudes, et leur garantissent une expérience de vente facilitée et adaptée aux nouveaux comportements des consommateurs.
Néanmoins, l’identité de la marque, du vendeur ou de l’entreprise a tendance à s’estomper légèrement, du fait que tous les vendeurs bénéficient de la même considération. La charte graphique et éditoriale est en effet la même pour tous, de manière à garantir l’harmonie du site. Ces objections sont souvent avancées par les vendeurs, qui se montrent alors réticents à l’idée de recourir à une marketplace pour mettre en avant leurs produits.
Le cadre légal des marketplaces
De manière générale, les marketplaces doivent s’assurer que les produits et les services mis en vente sur leurs plateformes soient conformes aux réglementations en vigueur. Aussi, si une marketplace comporte une orientation industrielle, l’encadrement est particulièrement strict, notamment au niveau des contrats, labels et autres certifications requises pour pouvoir vendre et acheter à travers le site.
Quelle est l’utilité des CGV lors de la création d’une marketplace ?
Dans le cadre d’une marketplace en France, les conditions générales de vente (CGV) sont tenues de respecter la législation française. Elles s’appliquent également aux vendeurs étrangers présents sur la plateforme.
Par ailleurs, les CGV impliquent tant l’opérateur que les vendeurs et les acheteurs. Ainsi, il est recommandé de jouer la carte de la prudence et de solliciter l’aide d’un professionnel, et notamment un avocat, pour l’établissement des CGV de la marketplace.
Déterminer sa stratégie de vente et de communication
La stratégie de vente et de communication est un aspect crucial pour le bon référencement et donc la génération de trafic sur la marketplace. Dans un premier temps, il est important de bien choisir son positionnement avant de d'ouvrir une boutique en ligne : la marketplace sera-t-elle plutôt généraliste ou spécialisée ? Peut-être les deux ?
De là, les équipes de vente et de communication pourront conjuguer leurs connaissances et compétences pour :
- Définir l’identité de la marketplace (hybride ou « pure player »)
- Catégoriser les produits ou services
- Réfléchir aux méthodes de référencement des produits
- Etablir la charte éditoriale du site
- Déterminer les critères de sélection des vendeurs
- Etablir des CGV sécurisantes tant pour l’opérateur que pour les vendeurs et les acheteurs
Déterminer le système de paiement
En ce qui concerne le système de paiement, il permet à la marketplace de se positionner comme un « tiers de confiance » et, ainsi, de rassurer les acheteurs. L’opérateur contrôle le système de paiement et impose ainsi des conditions aux vendeurs : on parle là d’une intermédiation, et d’un service d’encaissement pour le compte de tiers.
Plusieurs outils de paiement peuvent être mis à la disposition des acheteurs (PayPal, carte de crédit, American Express, etc.) lors de l'ouverture d'une boutique en ligne. L’opérateur peut également mettre en place une solution de paiement développée en interne. Quoi qu’il en soit, les transactions effectuées à travers le site demeurent supervisées et gérées par la marketplace, qui prélève ses commissions et redistribue les montants dus aux vendeurs.
Quelle que soit leur nature, l’aspect sécuritaire des transactions pouvant être effectuées par le biais de ce type de plateforme revêt une importance particulière. Ainsi, l’expérience d’un avocat est vivement recommandée. Ce dernier pourra notamment tenir compte de tous les impératifs légaux appliqués aux CGV d’une marketplace.