L’e-sport est devenu depuis quelques années un marché grandissant avec ses stars et ses adeptes moins connus pourtant professionnels : les streamers. L’e-sport est une activité parmi d’autres, car le streamer peut opérer en qualité d’expert en didacticiels ou de discussions en solo. Il est généralement rattaché à une plateforme en ligne qui diffuse des vidéos en direct ou préenregistrées. Les plateformes les plus connues sont Twitch et YouTube.
Parmi les passionnés de jeux vidéo, certains ont épousé une carrière et se sont spécialisés sur une console comme la PS4, un jeu de sport comme les sagas FIFA ou encore un jeu d’heroic fantaisy tel que World of Warcraft. Cependant, une activité professionnelle induit que l’intéressé déclare son activité principale, si elle lui permet de générer des revenus. Beaucoup de questions de droit se posent désormais autour des streamers et de la nécessité de créer une société associée à leur activité. Si vous souhaitez savoir comment devenir streamer, les éléments qui suivent devraient vous intéresser.
Au sommaire de cet article :
Qu’est-ce que le métier de streamer ?
C’est une appellation générique qui regroupe plusieurs activités, mais qui ont pour point commun la diffusion de vidéos en ligne à partir de plateformes dédiées à cet effet. Des streamers vivent des revenus générés par leur notoriété sur Twitch ou YouTube grâce à leurs didacticiels ou leurs discussions en solo. Une nouvelle branche rassemble désormais de nombreux streamers : l’e-sport et notamment le gaming. L’e-sport rassemble les pratiquants professionnels de jeux vidéo.
Certains streamers sont salariés de grandes structures qui opèrent dans ce secteur d’activité florissant. D’autres se lancent dans une carrière entrepreneuriale et doivent créer leur propre structure. Cependant, si les prétendants sont nombreux, les stars le sont beaucoup moins.
Si vous souhaitez devenir streamer, vous devrez aborder certains points juridiques. La diffusion de vidéos comporte par exemple des droits à la propriété intellectuelle. Entreprendre est sans doute une bonne idée, mais il est recommandé de bien s’entourer pour ne pas occulter des paramètres légaux qui peuvent devenir préjudiciables pour le streamer indépendant.
Faut-il un diplôme ou une formation particulière pour se lancer ?
Aucune formation n’est exigée pour devenir un streamer. Les streamers sont avant tout des personnes passionnées de jeux vidéo. Ce sont généralement des autodidactes. Cependant, certaines formations peuvent présenter un intérêt pour le streamer, pour l’aider à mieux se faire connaître et communiquer.
Ainsi, les BTS ou diplômes universitaires relatifs à la communication peuvent être utiles. De même, une formation dans l’audiovisuel peut présenter un intérêt. Savoir effectuer un montage vidéo est un atout.
Enfin, le streamer doit développer un talent de communicant pour intéresser et fidéliser ses suiveurs. Quelqu’un de familiarisé au théâtre peut ainsi tirer de cette passion un avantage.
Streamer étant un métier qui se développe à grande vitesse, il existe désormais des écoles qui proposent des formations dans l’univers du jeu vidéo, voire des écoles de commerce qui, pour certaines, étudient ce nouveau métier pour en comprendre notamment son modèle et son attrait économique.
Quelles étapes à accomplir avant de se lancer ?
Avant de se lancer dans la création d’entreprise, il est recommandé au futur streamer de faire une étude de marché, de comprendre comment il peut assurer ses revenus et les déclarer, faire de son entreprise un projet viable et qui le fera vivre. Il est important de faire un business plan, de s’assurer une notoriété sur les plateformes de diffusion.
Il faut aussi se renseigner sur les conditions de collaboration et de rémunération avec ces dernières. En particulier pour ce qui des droits d’auteur, des transferts de propriétés et autres subtilités, le recours aux services d’un avocat spécialisé est vivement conseillé.
Il est possible de travailler en tant que freelance ou prestataire de service pour des marques. Il est judicieux de faire appel à un professionnel du droit pour rédiger vos éventuels contrats de prestation de service ou de freelance. Un point de vigilance doit être apporté à vos droits de propriété intellectuelle.
Le streamer se doit d’investir dans du matériel professionnel pour espérer fournir des vidéos de qualité à son public. Enfin, pour un projet personnel de la sorte, en vue de réduire les coûts de fonctionnement, il est recommandé de travailler depuis son domicile, de s’aménager un espace personnel pour pouvoir travailler sans nuire à l’environnement familial. Pour une grande majorité de streamers, les revenus sont modestes. Pour éviter tout désagrément, il est nécessaire de souscrire une assurance professionnelle pour le matériel, mais aussi pour prévenir tout risque d’accident du travail.
Quelle forme juridique choisir pour son entreprise de streaming ?
Le streamer va généralement travailler seul. Il aura ainsi le choix de se structurer parmi les cinq options suivantes : la microentreprise (anciennement autoentreprise), l’entreprise individuelle (EI), l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL), l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) ou encore la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU).
Il n’existe pas de forme juridique idéale. Les différentes options sont des adaptations à la situation de chaque entrepreneur. Chaque forme juridique comporte des spécificités. Cependant, le streamer devra choisir la forme juridique qui lui conviendra le mieux en fonction de la nature de l’activité développée, de l’importance de son projet ou bien de ses souhaits personnels. Un critère déterminant peut être la responsabilité personnelle ou de la société à l’égard des créanciers.
Avantages et inconvénients des différentes formes juridiques
Il s’agit de présenter les principaux avantages et inconvénients.
Les avantages
- Microentreprise : elle est facile à créer et à radier. L’entrepreneur dispose d’une large capacité d’action. Les formalités administratives sont allégées pour les déclarations administratives et la comptabilité. Elle offre des aménagements pour les prélèvements sociaux et l’impôt sur le revenu de l’entrepreneur ;
- EI : elle est créée facilement et sa gestion est simple. L’entrepreneur dispose d’une large liberté d’action. Enfin, il existe une option relative à l’assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A.) lorsque le chiffre d’affaires est inférieur à ce qui est prévu pour le régime de la microentreprise ;
- EIRL : elle se gère aisément et octroie une large liberté d’action pour l’entrepreneur. La responsabilité est limitée au patrimoine de l’entreprise ; il existe une option pour l’impôt sur la société qui est cependant irrévocable ainsi que le même avantage défini à l’EI relatif à l’assujettissement à la T.V.A. ;
- EURL : la responsabilité est limitée au patrimoine de l’entreprise qui ne dispose pas de capital social minimal. Il est facile d’en céder les parts sociales. Sa fiscalité est avantageuse, car elle offre à l’entrepreneur de choisir entre trois formes d’imposition de l’entreprise et sa gestion est simplifiée ;
- SASU : pour le mandataire qui ne se verse pas de rémunération, il n’y a pas de cotisation. La fiscalité est avantageuse. Il existe une grande liberté de gestion. Elle accorde une couverture sociale identique à celles des salariés.
Les inconvénients
- Microentreprise : l’entreprise n’est pas reconnue comme une personne morale. La responsabilité personnelle de l’entrepreneur est généralement totale ; sa rémunération n’est pas déductible des comptes de l’entreprise. Il existe enfin une franchise en base de T.V.A., même lorsque les clients sont des professionnels ;
- EI : ce sont les mêmes que pour la microentreprise à l’exception de la base franchise pour la T.V.A. ;
- EIRL : il s’agit de la lourdeur procédurale pour la constituer ainsi que l’impossibilité de déduire la rémunération de l’entrepreneur des comptes de l’entrepreneur, sauf en cas d’activation de l’option relative à l’impôt sur les sociétés ;
- EURL : les coûts de création et de fonctionnement sont plus élevés ; la responsabilité de l’entrepreneur peut être élargie à la responsabilité personnelle en cas de liquidation judiciaire provenant d’une faute de gestion de l’entrepreneur ;
- SASU : parmi les principaux inconvénients, le taux des charges sociales est élevé, il n’y a pas de couverture sociale pour le mandataire s’il ne se rémunère pas. Les coûts de gestion sont généralement plus élevés que pour les formes individuelles d’entreprise.
L’ère du streamer professionnel en est à ses balbutiements, d’où le fait que le droit français n’encadre pas encore pleinement ce domaine d’activité, tandis qu’il existe peu de jurisprudence en la matière. Il faut par conséquent veiller à ne pas commettre d’erreur.
Captain Contrat propose à ses clients d’entrer en contact avec des professionnels du droit, notamment des avocats spécialisés en droit des affaires, droit des sociétés ou bien en droit de la propriété intellectuelle qui sauront conseiller, aviser, voire accompagner le streamer pour se structurer, mais aussi l’aider à négocier les contrats le liant aux plateformes de diffusion.
- Il est recommandé de bien s’informer avant de se lancer, mais le potentiel de croissance est grand.
- Le streamer peut être salarié d’une société ou bien agir en indépendant.
- En tant qu’indépendant, il pourra opter pour différentes formes de sociétés.