Passionné par le monde des abeilles, le métier d'apiculteur vous intéresse ? Vous envisagez très prochainement de créer votre exploitation apicole, seul ou avec des associés ? Comme pour toute activité, devenir apiculteur nécessite le respect de certaines étapes indispensables au bon déroulement de votre installation. Le point pour créer votre entreprise avec cet article.
SOMMAIRE :
- Quelles sont les qualités et compétences nécessaires pour devenir apiculteur ?
- Les choix à faire pour s'installer en tant qu'apiculteur
- Les aides à l'installation pour devenir apiculteur
- Focus sur le choix de votre structure juridique pour devenir apiculteur
- Quelles sont les démarches à accomplir pour débuter votre activité d'apiculteur ?
Quelles sont les qualités et compétences nécessaires pour devenir apiculteur ?
Pour exercer le métier d'apiculteur, il est fortement conseillé de posséder certaines qualités. Vous devez notamment :
- Aimer les abeilles et ne pas en avoir peur ;
- Apprécier la nature et le travail en extérieur, avec l'inconvénient d'être exposé aux intempéries ;
- Être patient et persévérant car le fruit de votre travail peut prendre du temps et la première année d'exercice ne suffit pas toujours à constater les résultats de vos efforts ;
- Être conscient de la difficulté du métier car vous vous occupez d'insectes fragiles, sensibles à leur environnement et au climat, dont le taux de mortalité élevé a un impact sur votre activité (absence de miel, nécessité d'investir dans de nouvelles colonies, etc).
Par ailleurs, il est indispensable de posséder certaines compétences professionnelles dans le domaine apicole.
En effet, même si aucun diplôme professionnel n'est requis, il peut être intéressant de suivre des formations en la matière. Vous y apprenez notamment les techniques pour manipuler les cadres des ruches, le type de matériel nécessaire, le nombre d'essaims et de ruches à acheter, les différentes espèces d'abeilles, les pathologies qui les touchent, les traitements efficaces, les prédateurs et les moyens pour les protéger.
Parmi les formations professionnelles apicoles existantes en France, vous trouverez le Brevet Professionnel Responsable d'Entreprise Agricole (BPREA) orientation apiculture, la Spécialisation d’Initiative Locale (SIL) « apiculteur », ou encore différentes formations d'initiation à l'apiculture proposées par des apiculteurs ou des syndicats d'apiculteurs.
Les choix à faire pour s'installer en tant qu'apiculteur
Pour devenir apiculteur, vous devrez effectuer certains choix concernant :
- Les espèces d'abeilles que vous élèverez ;
- Le lieu où vous installerez vos ruches : En ville ou à la campagne ? Le code rural réglemente l’emplacement des ruches selon les régions. Le préfet et/ou le maire peuvent également imposer une distance entre le rucher et la route ou les propriétés voisines. Il faut donc vous renseigner auprès des autorités locales afin de vérifier que vous pouvez bien vous installer.
- L'équipement à acheter : enfumoir, vêtements de protection, ruche dadant, matériel pour mettre en pot et étiqueter le miel, etc. Il faut compter entre 70 et 150 € pour une ruche, environ 150 € pour les vêtements de protection, les gants, l'enfumoir, et 150 € en moyenne pour un essaim d'abeilles.
- Les produits issus de la ruche que vous comptez vendre : le miel, la gelée royale, le pollen, la propolis, la cire, etc. Chacun peut nécessiter des investissements supplémentaires pour l'achat de matériel. En outre, la vente de ces produits dérivés vous impose des obligations comme la tenue d'un registre d'élevage et d'un registre de traçabilité.
Vous pourriez vouloir collaborer avec des traiteurs, des auberges ou encore fleuristes à domicile en partageant le fruit de vos exploitations.
Les aides à l'installation pour devenir apiculteur
Afin de faciliter les installations des apiculteurs, l'Europe et la France proposent des aides financières, parmi lesquelles :
- Le Programme Apicole Européen (PAE) qui permet aux apiculteurs ayant plus de 50 ruches de bénéficier notamment :
- d'une aide à la transhumance pour investir dans du matériel permettant la transhumance des ruches en cours de saison, afin d'augmenter et diversifier la production de miel ;
- d'une aide au maintien et au développement du cheptel pour prendre en charge une partie du coût d’achat d’essaims et de reines provenant de pays de l'Union européenne, ainsi que le matériel d’élevage pour compenser les pertes de cheptel ou développer le cheptel. - Les Mesures Agro-Environnementales et climatiques (MAEC) qui permettent à l'apiculteur de toucher une aide de 21 € par ruche en contrepartie de son engagement à avoir une conduite apicole favorable à la biodiversité pendant 5 ans. Pour cela, il doit notamment engager au moins 72 ruches dans ce processus, respecter un nombre minimal de 24 colonies par emplacement, mettre une distance minimale de 2,5 km entre deux emplacements et maintenir les colonies au moins 3 semaines par emplacement.
Focus sur le choix de votre structure juridique pour devenir apiculteur
Le choix de la forme juridique de votre exploitation apicole dépend de la nature de votre activité, de l'importance de vos investissements, du nombre de ruches que vous avez, de votre volonté de vous associer ou non, etc.
L'EI ou l'EIRL
Si vous optez pour l'Entreprise Individuelle (EI), vous choisissez de vous lancer seul dans votre activité. L'avantage est que le formalisme de création est relativement léger : vous n'avez pas besoin de rédiger des statuts et aucun capital social minimum n'est exigé. Ceci étant, vous êtes responsable de vos dettes professionnelles sur l'ensemble de votre patrimoine personnel.
L'option pour l'Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) vous permet d'affecter une partie de votre patrimoine à votre activité professionnelle et ainsi de protéger vos biens personnels.
L'EARL
L'Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée (EARL) est une société civile permettant à plusieurs exploitants agricoles de se regrouper pour exercer une activité agricole en société.
L'EARL peut être unipersonnelle (avec un seul associé) ou pluripersonnelle (avec maximum 10 associés).
La responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports, ce qui permet de dissocier leur patrimoine professionnel de leur patrimoine personnel.
La création d'une EARL requiert un capital social minimum de 7.500 €.
La SCEA
La Société Civile d’Exploitation Agricole (SCEA) n'impose aucun capital social minimum mais doit comporter au moins deux associés. Ceux-ci sont solidairement responsables des dettes de la société vis-à-vis des tiers sans aucune limite et proportionnellement à leur participation dans le capital social.
Ce type de structure offre une grande liberté dans l'organisation et le fonctionnement de la société.
La SARL
La création d'une Société A Responsabilité Limitée (SARL) n’exige pas de capital social minimal. La responsabilité des associés est limitée aux apports.
Le GAEC
Le Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC) est adapté si vous êtes plusieurs apiculteurs associés. La capital social minimum est de 1.500 €. Le GAEC permet à chaque apiculteur de rester autonome tout en mettant en commun les exploitations, moyens de production, et éventuellement la vente des produits.
Quelles sont les démarches à accomplir pour débuter votre activité d'apiculteur ?
Avant de pouvoir se lancer, tout apiculteur est tenu de :
- Se déclarer auprès de la la direction générale de l'Alimentation (DGAL) pour obtenir un numéro d'apiculteur appelé numéro NAPI : Celui-ci vous permettra de déclarer, entre le 1er septembre et le 31 décembre, les colonies d’abeilles que vous détenez, en précisant leur nombre et leur emplacement. Cette déclaration est à réaliser en ligne via le formulaire cerfa de déclaration de détention et d’emplacement de ruches.
- S'enregistrer auprès de son Centre de Formalités des Entreprises (CFE) de la Chambre d'agriculture, pour avoir un numéro SIRET.
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