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L'essentiel de l'article
Quel est le rôle du maçon ?
Un maçon est un ouvrier du bâtiment spécialisé dans la construction, la rénovation et l'entretien des fondations des immeubles, maisons individuelles ou bâtiments industriels. Il intervient donc pour la partie gros œuvre du BTP.
Les missions d'un maçon incluent :
- la construction de murs et cloisons : montage de briques, parpaings, pierres ;
- le coffrage et le coulage du béton : réalisation de fondations, dalles et autres éléments en béton ;
- la rénovation de bâtiments : réparation et entretien de murs, façades et structures existantes.
Dans le cadre de son métier, un maçon peut travailler pour le compte d’entreprises du BTP (contrat de sous-traitance), de collectivités locales ou directement pour des particuliers.
Quelles sont les compétences d'un maçon ?
Le maçon doit mettre en œuvre les compétences suivantes sur ses chantiers :
- la maîtrise des techniques de construction et de maçonnerie ;
- une bonne condition physique ;
- la compréhension des dessins techniques afin de respecter les plans de construction ;
- une bonne connaissance des normes de sécurité obligatoires sur les chantiers ;
- la précision et la minutie dans l’exécution des travaux ;
- l’esprit d'équipe pour collaborer avec d'autres professionnels du bâtiment.
Faut-il avoir un diplôme pour devenir maçon ?
Le métier de maçon est réglementé. Pour exercer à votre compte, vous devez a minima justifier d’un CAP de maçon ou d'un Brevet professionnel en maçonnerie. Pour compléter vos savoir-faire, vous pouvez vous tourner vers les formations suivantes :
- Brevet professionnel (BP) Maçon ou Construction en maçonnerie et béton armé ;
- Bac professionnel Interventions sur le patrimoine bâti, option maçonnerie ;
- BTS en bâtiment.
Quel est le salaire d'un maçon ?
Le salaire d’un maçon à son compte dépend de plusieurs critères :
- Son tarif horaire (variable selon son expérience et sa localisation) ;
- Le volume de chantiers ;
- Le type de clients ;
- Le montant de ses charges (plus lourdes en société qu’en auto-entreprise).
Le tarif horaire moyen observé d’un maçon indépendant se situe entre 40 € et 70 € HT.
Quelles sont les 5 étapes pour devenir maçon ?
En bref
Étape 1 : faire une étude de marché
Faire une étude du marché vous permet de valider la pertinence de votre projet d’entreprise dans le bâtiment.
Elle vous aide à clarifier les points suivants :
- l’état du marché de la maçonnerie : concurrents sur votre secteur, tendances économiques ;
- votre cible : typologie de clients (budget, besoins), constructions à venir, présence d’artisans du bâtiment.
- votre offre : image, valeurs, nature de votre offre.
- votre stratégie commerciale : canaux de promotion à prioriser, tarifs, choix des fournisseurs.
Étape 2 : trouver des financements
Devenir maçon indépendant implique le financement de nombreux frais professionnels :
- l’achat d’un véhicule utilitaire ;
- les matériaux de construction (ciment, briques, sable) ;
- le matériel de chantier (bétonnière, équipement de protection, outillage) ;
- les frais d’assurance et de communication.
Le budget de départ pour créer une activité de maçonnerie se situe autour de 30 000 €.
Pour financer vos premiers chantiers, vous pouvez solliciter des aides ouvertes aux entreprises du BTP :
- l’Aide PRO BTP (jusqu’à 5 000 €) ;
- la subvention Prévention TPE Bâtir + (jusqu’à 40 % du budget pour d’équipement) ;
- la subvention Prévention TPE Échafaudage + (jusqu’à 25 000 €).
Vous pouvez souscrire un prêt bancaire. Dans ce cas, vous devez fournir un business plan à votre banque. En plus de l’étude de marché, ce document doit notamment inclure un prévisionnel financier sur 3 ans.
Étape 3 : choisir sa forme juridique
Pour devenir maçon, vous devez choisir le statut juridique de votre entreprise.
L’entreprise individuelle (EI)
Devenir entrepreneur individuel vous permet de débuter rapidement. Vous créez une entreprise en votre nom propre, ce qui réduit les formalités de création. En revanche, votre responsabilité personnelle est engagée en cas de litige avec un client.
Notez que vous avez le choix entre 2 régimes d’imposition :
- le régime réel : vous pouvez déduire vos frais professionnels pour le calcul de votre revenu. Vous pouvez récupérer la TVA sur vos achats professionnels. En contrepartie, vous devez la facturer à vos clients et la déclarer. Vous tenez une vraie comptabilité d’entreprise.
- le régime de la micro-entreprise (ex auto-entrepreneur) : votre comptabilité est réduite et vous bénéficiez de la franchise de TVA. En revanche, vous ne pouvez pas déduire vos frais professionnels. Votre chiffre d’affaires annuel est limité à 77 700 € HT pour la partie prestation de services.
Vous pouvez devenir auto-entrepreneur pour commencer votre activité. Cette forme d’entreprise individuelle vous permet de débuter rapidement, sans avoir à effectuer des formalités de création propres aux sociétés. Pour créer votre micro-entreprise, les démarches sont simplifiées. Une fois inscrit sur internet, vous recevrez un numéro SIRET qui vous permet d’exercer et de facturer vos clients. Néanmoins, le statut de la micro-entreprise confère vite des limites tenant au montant du chiffre d’affaires. Vous ne pouvez pas dépasser un plafond de revenus qui est de 77 700 € HT.
La société unipersonnelle
Si vous souhaitez une forme juridique plus sécurisante, il peut être judicieux de créer une société. Dans ce cas, vous pouvez opter pour la SASU ou l’EURL.
Les démarches de création sont plus complexes qu'en entreprise individuelle, mais vous profitez des avantages suivants :
- Votre responsabilité est limitée au montant de vos apports au capital social ;
- Vous pouvez vous associer ;
- Une société bénéficie d’une image plus solide auprès des banques.
Étape 4 : créer son entreprise de maçonnerie
Pour créer une entreprise de maçonnerie, vous devez déposer une déclaration d’activité sur le Guichet unique, accompagnée de toutes les pièces justificatives obligatoires.
Votre dossier sera ensuite transmis à la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) qui procèdera à votre immatriculation. Sous 2 à 4 semaines, vous recevrez votre extrait d’immatriculation au Registre national des entreprises (RNE) et votre Siret.
Si vous décidez de créer une SASU ou une EURL, les démarches sont les mêmes mais vous devez préalablement :
- rédiger les statuts de votre société ;
- déposer son capital social pour obtenir une attestation de dépôt de fonds ;
- publier un avis de constitution dans un journal d’annonces légales.
Puisque vous ouvrez une société commerciale, vous serez immatriculé au Registre du commerce et des sociétés (RCS).
Étape 5 : respecter la réglementation
Le métier de maçon est strictement encadré par la loi. En plus du diplôme pour obtenir la qualification d’artisan, vous devez :
- détenir une carte d'identification professionnelle dès lors que vous intervenez sur un chantier de BTP ;
- souscrire une responsabilité civile professionnelle (RC Pro), ainsi qu’une garantie décennale ;
- respecter les normes relatives à la sécurité sur les chantiers et le traitement des déchets.
En résumé
- Pour devenir maçon, vous devez obligatoirement justifier d’une qualification professionnelle (CAP ou BP) ou d’une expérience de 3 ans dans ce métier.
- Être maçon indépendant entraîne de nombreux frais professionnels. Il existe des aides pour les créateurs d’entreprise, ainsi que des subventions ouvertes aux professionnels du bâtiment.
- Vous devez choisir une forme juridique d’entreprise. Vous pouvez créer une entreprise individuelle (régime réel ou micro-entreprise) ou bien une société (SASU ou EURL).
