Depuis toujours, vous êtes un fin gourmet et adorez la gastronomie française. Vous souhaitez allier votre passion pour les bons produits et votre activité professionnelle ? Alors lancez-vous et ouvrez votre épicerie fine ! Sachez toutefois que ce marché est très concurrentiel, donc il faut que vous vous démarquiez. Cet article vous présente les différentes étapes à suivre pour faire de votre rêve une réalité et enfin ouvrir un commerce alimentaire.
- Avez-vous les qualités et compétences nécessaires pour ouvrir votre épicerie fine ?
- La réalisation d'une étude de marché et d'un business plan
- L'importance de la définition de votre concept
- Le choix de votre emplacement géographique et de votre local commercial
- Quelles sont les dépenses nécessaires à la création de votre épicerie fine ?
- Le choix du mode d'exploitation de votre activité : franchise ou indépendant
- Focus sur le choix de votre structure juridique
- Quelles réglementations devez-vous respecter pour ouvrir votre épicerie fine ?
Avez-vous les qualités et compétences nécessaires pour ouvrir votre épicerie fine ?
À la différence de l’épicerie classique, dans laquelle on trouve des produits de consommation courante, l’épicerie fine propose uniquement des produits alimentaires de qualité. Les prix sont donc souvent plus élevés.
Pour lancer ce type de commerce, la loi n’exige ni diplôme, ni formation spécifique. Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous devez néanmoins posséder les qualités suivantes :
- Une passion pour la gastronomie : vous devez être incollable sur la fabrication et le contenu des produits que vous proposez à la vente. Vous devez connaître les bonnes associations et proposer des ventes croisées pour améliorer l’expérience culinaire et gustative de vos clients.
- Une âme de commerçant : vous allez exercer une activité de proximité, donc vous devez savoir comment attirer vos premiers clients et les fidéliser et vous devez être prêt à négocier les tarifs avec vos fournisseurs ;
- Des capacités managériales : vous serez sans doute amené à recruter du personnel que vous devrez former et encadrer ;
- Des connaissances comptables : elles vous serviront à déterminer vos prix de vente, gérer vos stocks, établir les documents comptables de votre entreprise, etc.
La réalisation d'une étude de marché et d'un business plan
L'étude de marché
Avant d’ouvrir votre épicerie fine, vous devez réaliser une étude de marché. L'idée est de savoir s’il existe une opportunité de développement pour votre petit commerce sur le marché de l'épicerie fine.
Pour cela, il vous faut analyser les tendances du secteur, observer les habitudes de consommation dans la zone de chalandise que vous ciblez et identifier les forces et faiblesses de la concurrence.
Par exemple, demandez-vous quels sont les produits qui ont le vent en poupe et ceux qui fonctionnent moins bien. De même, identifiez le nombre d’épiceries fines déjà implantées, leur positionnement tarifaire et le chiffre d’affaires moyen qu'elles réalisent.
Le business plan
Autre document pivot indispensable pour ouvrir votre commerce : le business plan. Que doit-il contenir ? Il reprend les conclusions de votre étude de marché, présente votre équipe, votre projet d'épicerie fine ainsi que le financement dont vous avez besoin pour le réaliser. Il s’agit à cette étape de convaincre les banques et autres partenaires de vous suivre dans cette belle aventure.
N’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel pour rédiger votre étude de marché et votre business plan.
Vous pouvez aussi utiliser des outils permettant de travailler votre business plan en ligne.
L'importance de la définition de votre concept
Pensez également à bien définir votre concept ! En effet, vous n'êtes pas sans savoir que l’épicerie fine se décline en de multiples segments : mono-produit (par exemple, une boutique spécialisée dans les produits à base d’huile d’olive, de chocolat ou bien dans le thé), produits de luxe (caviar, foie gras, etc), produits frais (charcuterie, fromagerie, saumon, etc) produits bio, vins et spiritueux…
Vous vous baserez sur les attentes de la clientèle que vous ciblez, les faiblesses de vos concurrents, les spécificités de votre terroir ou encore votre appétence pour tel ou tel produit.
Ne négligez pas cette étape ! Une identité forte et un concept bien défini vous aideront à faire la différence.
Pour améliorer la rentabilité de votre magasin d’épicerie fine, vous pouvez également proposer des services additionnels comme des dégustations, des animations autour d’un thème spécifique, des cartes de fidélité, etc.
Le choix de votre emplacement géographique et de votre local commercial
Autre étape clé pour ouvrir votre épicerie fine, la sélection de votre local commercial et de son emplacement géographique.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, votre future boutique doit se situer à proximité d’un fort flux de passage et dans un quartier où la clientèle a les moyens d'acheter vos produits. Bien entendu, plus l’emplacement est attractif, plus le local est cher…
Plusieurs options s’offrent à vous :
- L’achat du local commercial : vous pourrez ainsi l’agencer comme vous l’entendez, mais cette solution est la plus onéreuse ;
- Louer un local commercial : c’est moins cher, mais vous devrez respecter la réglementation plus ou moins contraignantes du bail commercial ;
- L’achat d’un fonds de commerce : vous achetez une clientèle et le matériel nécessaire à une activité déjà en exploitation, mais pas les murs du local.
Quelles sont les dépenses nécessaires à la création de votre épicerie fine ?
Vous devez prévoir votre investissement de départ. Ouvrir une épicerie fine suppose en effet un certain nombre de dépenses liées à :
- L’achat du matériel pour agencer le magasin, présenter les produits et gérer votre activité (étagères, système de caisses, présentoirs, etc) ;
- La réalisation d'éventuels travaux pour aménager votre local ;
- L’acquisition du stock de démarrage ;
- Le recrutement de votre personnel ;
- La constitution de votre entreprise.
Le choix du mode d'exploitation de votre activité : franchise ou indépendant
Pour exploiter votre activité, vous pouvez choisir le système de la franchise ou bien le statut d'indépendant. Vous hésitez encore ? Les deux modes d’exploitation présentent des avantages et des inconvénients :
- La réputation : si vous décidez de rejoindre un réseau de franchise, vous bénéficierez très rapidement de l'image de marque et de la notoriété déjà bien établies de votre franchiseur (par exemple, Comtesse du Barry, Poivre & Miel, etc). Si vous décidez de vous lancer en indépendant, vous devrez vous faire connaître, ce qui peut prendre du temps ;
- L’accompagnement : en tant qu'enseigne franchisée, si vous bénéficiez du soutien continu de votre franchiseur, vous devrez vous conformer au cahier des charges du réseau. En indépendant, vous serez le seul décisionnaire, donc vous pourrez par exemple composer vous-même votre gamme de produits ;
- L’investissement de départ : si vous optez pour le système de la franchise, vous devrez verser un droit d'entrée et payer des redevances. Si vous exercez votre activité en indépendant, vous pourrez vous lancer avec un budget moins élevé.
Focus sur le choix de votre structure juridique
Pour exercer votre activité légalement, vous devez choisir une structure juridique. Ce choix est primordial. Il a en effet des conséquences sur l’étendue de votre responsabilité si votre entreprise a des dettes, sur le mode d’imposition des bénéfices, sur le régime social auquel vous serez affilié en tant que dirigeant ou encore sur le type de formalités juridiques à accomplir.
De deux choses l'une : soit vous décidez d'ouvrir seul votre épicerie fine, soit vous choisissez de vous associer à une ou plusieurs autres personnes dans ce projet.
Pour vous aider sur la structure juridique, vous pouvez analysez les différentes offres selon plusieurs critères fondamentaux et choisir le partenaire juridique qui vous convient pour votre projet d'épicerie fine.
Si vous vous lancez seul
Si vous décidez d'ouvrir votre épicerie fine tout seul, vous devez choisir une structure juridique unipersonnelle. Il en existe différentes formes.
La micro-entreprise
La micro-entreprise est rapide et facile à créer. Il vous suffit de déclarer le début de votre activité en ligne sur le site de l'Urssaf.
De plus, vos obligations sociales et comptables sont simplifiées. En effet, le paiement de vos cotisations sociales dépend de votre chiffre d'affaires que vous devez déclarer chaque mois ou chaque semestre. Aussi, vous n'avez pas à tenir une comptabilité complète. Vous devez seulement tenir à jour un livre de vos dépenses et de vos recettes.
Le régime de la micro-entreprise présente cependant des inconvénients. Déjà, il est soumis à un plafond de chiffre d'affaires (176.200 € pour la vente de marchandises). Ensuite, en cas de dettes, vos créanciers peuvent se faire payer sur votre patrimoine personnel. Enfin, vous relevez du régime social des Travailleurs Non-Salariés (TNS).
L'entreprise individuelle
Vous pouvez choisir de créer une Entreprise Individuelle (EI). Il s'agit de la forme sociale classique choisie par les entrepreneurs qui souhaitent se lancer seuls dans leur projet.
La création d'une EI est relativement simple. En effet, aucun capital social minimum n'est exigé, c'est-à-dire que vous pouvez apporter 1 € comme 10.000 €. De plus, vous n'êtes pas tenu de rédiger des statuts. En outre, l'EI n'est soumise à aucun plafond de chiffre d'affaires.
Ceci étant, comme pour la micro-entreprise, vos patrimoine personnel et professionnel sont confondus. Vous pouvez toutefois limiter votre responsabilité en optant pour l'Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL). Cette structure vous permet de protéger vos biens personnels, en affectant une partie de votre patrimoine à votre activité professionnelle. De plus, vous relevez là encore du régime social des TNS.
Une société unipersonnelle
Si vous souhaitez vous lancer seul, vous pouvez encore choisir de créer une société unipersonnelle : soit une Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL), soit une Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU).
L'avantage de ces formes sociales est que votre responsabilité est limitée à votre apport dans le capital social. Concrètement, en cas de dettes, vous risquez de perdre uniquement votre mise de départ. Vos biens personnels sont à l'abri des poursuites judiciaires de vos créanciers.
Ceci étant, la création d'une EURL ou d'une SASU implique un formalisme et des frais plus importants. Par exemple, vous devez rédiger des statuts, remplir un formulaire cerfa de création, publier une annonce légale dans un journal habilité, déposer votre dossier de demande d'immatriculation auprès du greffe compétent, etc.
S'agissant du régime social, il faut distinguer selon la situation :
- le gérant associé unique d'EURL relève du régime des TNS ;
- le gérant non associé unique d'EURL est affilié au régime du dirigeant assimilé salarié ;
- le président de SASU dépend du régime du dirigeant assimilé salarié.
Si vous vous associez
Vous pouvez décider d'ouvrir votre épicerie fine avec une ou plusieurs autres personnes. Vous êtes alors plusieurs associés. Dans ce cas, vous devez opter pour une structure pluripersonnelle.
Vous pouvez créer soit une Société A Responsabilité Limitée (SARL), soit une Société par Actions Simplifiée (SAS).
Les règles applicables sont les mêmes que celles évoquées précédemment dans le cadre de l'EURL et de la SASU (formalisme important, frais de constitution élevés, responsabilité limitée, etc).
N’hésitez pas à demander l’avis d’un professionnel pour déterminer quelle structure juridique convient le mieux à votre projet d’ouverture d’une épicerie fine.
Quelles réglementations devez-vous respecter pour ouvrir votre épicerie fine ?
Dernier étape : renseignez-vous sur les différentes réglementations à suivre pour ouvrir en toute légalité votre épicerie fine.
Ainsi, si vous envisagez de vendre de l’alcool dans votre épicerie fine, sachez que vous devez au préalable obtenir un permis d’exploitation et une licence et déclarer votre activité en mairie.
Aussi, votre boutique doit répondre aux normes de sécurité et d’accessibilité au public applicables à tout local commercial.
En outre, si vous vendez des aliments en vrac, vous devez respecter les normes des instruments de pesage et celles relatives à l’hygiène alimentaire.
Vous l'aurez compris, ouvrir une épicerie fine peut s'avérer complexe. Captain Contrat vous assiste et vous accompagne dans les différentes étapes pour concrétiser votre projet et créer votre entreprise.
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