Ravis de vous revoir ! Votre démarche a été enregistrée  🚀 Reprendre ma démarche
Reprendre ma démarche
01 83 81 67 25

Comment ouvrir un gîte ?

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki. Diplômée d'un Master II en Droit des affaires
icon En résumé En résumé

Le secteur du meublé de tourisme est en plein essor. Vous désirez en profiter pour ouvrir un gîte et devenir professionnel du tourisme ? Excellente idée !

Avant de vous lancer, avez-vous réfléchi à la question de la formation ? Comment dénicher le logement idéal ? Voulez-vous partir de zéro ou reprendre un gîte ? À quelles normes devrez-vous vous soumettre et quelles démarches vous faudra-t-il accomplir ? Aperçu des étapes qui vous attendent pour ouvrir un gîte et créer une entreprise.

 

Qu'est-ce qu'un gîte ?

 

Gîte : la définition 

 

 Un gîte, aussi désigné comme meublé touristique, consiste à offrir un hébergement à l'usage exclusif des locataires, pour des séjours variant d'un jour à un mois. Il n'est pas nécessaire de fournir le petit déjeuner, toutefois, il est impératif de garantir un équipement adéquat pour permettre aux locataires de cuisiner, se détendre et se reposer confortablement.

 

Chambre d'hôte :  la définition 

 

Il est important de faire la distinction entre le gîte et la chambre d'hôte, car ces projets ne sont pas encadrés par la même réglementation.

Concrètement, dans le cadre d'une chambre d'hôte, vous accueillez les clients chez vous ou dans une dépendance sur votre propriété et vous êtes responsable de la préparation du petit déjeuner.

 

Comment préparer l'ouverture d'un gîte ?

 

5 étapes clés sont nécessaires pour préparer l'ouverture d'un gîte :

  1. L'analyse du marché local et la définition du concept permettent d'identifier le potentiel touristique et le positionnement adapté.
  2. La recherche du bien et son acquisition s'accompagnent d'une évaluation précise des travaux nécessaires pour répondre aux normes d'hébergement.
  3. Les démarches administratives incluent la déclaration en mairie, l'immatriculation de l'activité et la souscription des assurances obligatoires.
  4. L'aménagement et l'équipement du gîte doivent répondre aux attentes de la clientèle visée.
  5. La stratégie de commercialisation (tarifs, canaux de réservation, communication) finalise la préparation avant l'ouverture.

 

Quelle formation pour ouvrir un gîte ?

 

Il n'est pas nécessaire de suivre une formation pour ouvrir un gîte, à moins que vous n'envisagiez de servir des boissons alcoolisées. Dans ce cas, il est impératif de suivre une formation conforme à la licence que vous souhaitez obtenir.Après avoir complété cette formation, vous recevrez un permis d'exploitation, valable pour une durée de 10 ans, renouvelable sous réserve de participer à une nouvelle session de formation.

Il est toutefois fortement conseillé de suivre une formation pour optimiser la préparation de l'ouverture de votre gîte. Des stages sur la création d'entreprise, la gestion de la clientèle et le développement commercial peuvent s'avérer particulièrement utiles.

 

Comment trouver le gîte idéal ?

 

L'emplacement est un facteur déterminant dans la réussite du projet. Le lieu doit conjuguer accessibilité et attrait touristique, tout en garantissant la quiétude recherchée par la clientèle. La présence de sites touristiques, commerces et services à proximité renforce la valeur du bien.

Les caractéristiques immobilières doivent répondre aux exigences d'une activité d'hébergement. La surface doit permettre l'aménagement d'un nombre suffisant de chambres et d'espaces communs. L'existence d'un espace extérieur comme un jardin ou une terrasse constitue un avantage significatif. L'évaluation du potentiel de rénovation et des capacités de stationnement s'avère indispensable.

Le cadre réglementaire impose une vérification minutieuse du plan local d'urbanisme et des possibilités de changement de destination. Les normes relatives à l'accueil du public et les diagnostics énergétiques orientent les aménagements à prévoir.

L'analyse financière doit intégrer plusieurs paramètres : coût d'acquisition, budget travaux, charges d'exploitation et rentabilité prévisionnelle. Le recours à des professionnels, comme un expert-comptable, permet d'affiner cette évaluation.

La recherche peut s'effectuer via différents canaux : agences spécialisées, plateformes en ligne, prospection directe. Les retours d'expérience d'autres propriétaires de gîtes apportent un éclairage pratique sur les réalités du marché local.

 

Quel statut juridique pour ouvrir un gîte ?

 

Pour savoir comment devenir entrepreneur, vous devez répondre à la question suivante : pensez-vous ouvrir votre gîte pour en faire votre activité principale ou secondaire ?

Cette question est importante en ce qu’elle peut conditionner le statut juridique de l’établissement.

S’il s’agit d’une activité complémentaire, vous n’êtes pas obligé de créer une entreprise, à condition de ne pas dépasser un chiffre d'affaires de 23 000 € annuel.

Sinon, vous pouvez opter pour :

  • L'entreprise individuelle (EI) : cette forme juridique est la plus simple et la plus économique. Elle permet à une seule personne de créer son activité sans capital minimum requis.

  • L'EURL : L'Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée permet à une personne de créer une société à responsabilité limitée avec un seul associé. Cela permet de protéger le patrimoine personnel de l'entrepreneur en cas de difficultés financières de l'entreprise.

  • La SASU : La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle permet également à une personne de créer une entreprise avec une responsabilité limitée et une grande flexibilité dans la gestion de l'entreprise.

  • La SARL : La Société à Responsabilité Limitée peut être créée avec plusieurs associés, permettant de partager les risques et les investissements nécessaires à la création d'un gîte.

  • La SCI : La Société Civile Immobilière peut être utilisée pour l'acquisition et la gestion du bien immobilier destiné à être utilisé comme gîte. Cette forme juridique permet de séparer la propriété du bien immobilier de l'activité commerciale du gîte.


Le saviez-vous ?
66 %

des entrepreneurs qui ouvrent un gîte optent pour une SAS ou SASU

Créer une SAS/SASU

*Datainfogreffe, organisme opendata des Tribunaux de Commerce. Etude portant sur un total de 306 659 sociétés immatriculées en 2023.

 

Voici un tableau comparatif des principales formes juridiques envisageables pour ouvrir un gîte, en fonction de plusieurs critères :

  Responsabilité des associés Capital minimum Fiscalité Régime social
Entreprise individuelle Illimitée Aucun Impôt sur le revenu Régime social des indépendants (RSI)
Micro-entreprise / auto-entrepreneur Illimitée Aucun Impôt sur le revenu Régime micro-social simplifié
Société en nom collectif Limitée aux apports Aucun Impôt sur le revenu ou sur les sociétés RSI pour les gérants majoritaires, régime général pour les gérants minoritaires
SARL Limitée aux apports 1€ minimum Impôt sur les sociétés ou option pour l'impôt sur le revenu RSI pour les gérants majoritaires, régime général pour les gérants minoritaires
SAS Limitée aux apports 1€ minimum Impôt sur les sociétés ou option pour l'impôt sur le revenu Régime général pour les présidents assimilés salariés
SCI Limitée aux apports Aucun Impôt sur le revenu ou option pour l'impôt sur les sociétés Régime social des indépendants (RSI) pour les gérants majoritaires, régime général pour les gérants minoritaires

 

Il est important de noter que les critères et les avantages/inconvénients de chaque forme juridique peuvent varier en fonction des spécificités de chaque situation. Il est donc recommandé de se faire accompagner par un professionnel (avocat, expert-comptable, notaire) pour choisir la forme juridique la plus adaptée à son projet de gîte.

 

Simulateur gratuit : 5 questions pour déterminer la forme juridique de votre gîte

Réalisation : 2 minutes
simulateur_forme_juridique

 

Reprendre un gîte : comment faire ?

 

La création d’une entreprise de A à Z vous effraie ? Pas de panique, vous pouvez tout à fait reprendre un gîte ! L’avantage, c’est que vous achetez un bien qui a déjà subi les transformations nécessaires, même si vous aurez peut-être besoin de refaire la décoration à votre goût. De plus, vous pourrez vous projeter quant à la rentabilité de l’affaire grâce aux différents documents financiers, profiter de la notoriété déjà établie ou d’une clientèle fidèle…

Vous devrez ensuite vous rapprocher d’un professionnel du droit pour finaliser la vente, le gîte étant à la fois un bien immobilier et souvent, une entreprise.

 

Quelles sont les normes à respecter pour ouvrir un gîte ?

 

Ouvrir un gîte n'est pas une activité commerciale comme les autres. Cela suppose de se soumettre à une certaine réglementation. Vous devrez donc :

  • effectuer une déclaration auprès de la mairie ;
  • si la capacité d’accueil de votre gîte dépasse 15 personnes, il sera considéré comme un ERP (établissement recevant du public). Il vous faudra répondre à des normes de sécurité et d’accessibilité plus contraignantes ;
  • afficher le tarif des nuitées ;
  • installer un détecteur de fumée.

 

Quelles démarches faut-il accomplir ?

 

L'ouverture de votre commerce requiert l'accomplissement d'une série démarches obligatoires :

  1. Solliciter les autorisations nécessaires auprès de votre commune ou de votre intercommunalité. Ces autorisations peuvent inclure des permis de construire, des permis d'aménagement, des autorisations de changement d'usage, etc.
  2. Déclarer votre activité en ligne auprès du guichet unique.
  3. Obtenir un numéro SIRET : vous devrez obtenir un numéro SIRET auprès de l'INSEE.
  4. Obtenir la licence restaurant et/ou boisson et un agrément sanitaire, si vous souhaitez proposer des repas ou des produits alimentaires.
  5. Souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle pour couvrir les dommages éventuels causés à vos clients.
  6. Respecter les normes de sécurité en matière d'incendie, d'électricité, de gaz, etc.
  7. Si votre gîte est ouvert au public, vous devrez respecter les normes d'accessibilité pour les personnes handicapées.
  8. Vous devrez respecter les normes d'hygiène en matière de nettoyage, de traitement des eaux usées, etc.
  9. Si votre gîte est situé dans une commune qui perçoit la taxe de séjour, vous devrez la collecter auprès de vos clients et la reverser à la commune.

En outre, il vous est possible de demander un classement pour votre gîte, de 1 à 5 étoiles. Ce dernier présente des avantages fiscaux non négligeables si vous avez opté pour le statut de micro-entrepreneur (un abattement de 71%, contre 50% si le gîte n’est pas classé).

 

 

Comment se faire connaître ?

 

Aujourd’hui, la plupart des réservations pour les séjours touristiques se font sur Internet. Vous ne pouvez donc pas faire l’impasse sur un site Internet, qui de plus, devra être bien référencé (des professionnels peuvent vous y aider). Des plateformes recensant les gîtes vous aideront aussi à vous faire connaître. Une présence sur les réseaux sociaux est aussi indispensable.

Cependant, ne négligez pas les guides touristiques et les listes des offices du tourisme, sur lesquels l’ouverture de votre gîte devrait absolument figurer.

Le bouche-à-oreille est, lui aussi, essentiel dans la promotion d’un gîte. Et là, pas de secret, il vous faudra tout mettre en œuvre pour satisfaire la clientèle, laquelle ne manquera pas de recommander votre établissement !

 

Ai-je intérêt à rejoindre un label comme gîte de France ou Clévacances ?

 

Les différents labels, dont le plus connu est sans conteste Gîtes de France, bénéficient d’une notoriété et d’une image de marque qui rassurent la clientèle. En intégrant l’un d’entre eux, vous profiterez, vous aussi, de cette réputation, et votre établissement sera référencé sur leur site internet et guide papier. Un atout non négligeable pour développer votre activité.

Outre Gites de France et Clévacances, vous pouvez aussi vous rapprocher du label Tourisme et Handicaps, ou Bienvenue à la Ferme si vous êtes par ailleurs agriculteur, et bien entendu, rien ne vous empêche de cumuler plusieurs labels (à part peut-être le coût).

Vous souhaitez être accompagné dans l’ouverture de votre gîte ? Captain Contrat vous propose son assistance pour réaliser toutes les démarches de la création de votre entreprise

 

 

icon En résumé En résumé
  • En fonction des spécificités de votre gîte, la création nécessitera l’obtention préalable de formation, de licence, de permis d’exploitation.
  • Des normes sanitaires et d’accès au public seront à respecter.
  • Plusieurs démarches administratives et juridiques devront être réalisées : choix de la forme juridique, dépôt des statuts, immatriculation de la société.

FAQ


  • L'ouverture d'un gîte nécessite un investissement variable selon la localisation et l'état du bien. L'acquisition immobilière constitue la dépense principale, avec un minimum d'environ 100 000 € en zone rurale. Les travaux de rénovation représentent en moyenne 1 000 à 2 000 € par m², auxquels s'ajoutent l'équipement (15 000 à 30 000 €) et les frais administratifs (5 000 €). L'investissement total se situe généralement entre 200 000 € et 500 000 €, incluant une réserve de trésorerie de 10 000 à 20 000 € pour le démarrage. La rentabilité du projet dépend ensuite de la qualité du bien, de sa localisation et de la stratégie de commercialisation adoptée.


  • Pour ouvrir un gîte, une déclaration en mairie est obligatoire via un formulaire Cerfa avec les informations essentielles sur le bien et son exploitation. Pour une capacité d'accueil supérieure à 15 personnes, le gîte devient un ERP nécessitant un dossier de conformité en préfecture. La vente d'alcool requiert une licence et une formation spécifique. Une assurance responsabilité civile professionnelle est indispensable. Des autorisations supplémentaires peuvent être nécessaires selon le statut du local et la réglementation locale.


  • Les porteurs de projet de gîte peuvent bénéficier de subventions directes des collectivités locales pour les travaux et l'équipement. Des exonérations fiscales sont possibles sur la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) ou la taxe foncière selon les municipalités. Des aides à la location et un accompagnement gratuit sont proposés par les mairies, CCI (chambres de commerce et d'industrie) ou les CMA (chambres de métiers et de l'artisanat). Le FISAC (Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce) peut être mobilisé pour soutenir la modernisation des projets commerciaux. Il est recommandé de contacter la mairie et les structures locales pour connaître les aides disponibles.

Historique des modifications :
Mise à jour du 24 janvier 2024 : vérification des informations juridiques.

 

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit
Cet article vous a-t-il été utile ?
Prêt à lancer votre activité ?
Ouvrir un gîte

Ces articles pourraient également vous intéresser