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Contrôle de l'inspection du travail : quelle est la procédure ?

Maxime Wagner
Écrit par Maxime Wagner. Co-fondateur de Captain Contrat. Diplômé de Centrale Lille et l'ESSEC.

Tout lieu de travail peut faire l’objet d’un contrôle de l’inspection du travail dans le but de vérifier sa conformité aux réglementations légales et conventionnelles. Cela peut s’effectuer de jour comme de nuit, de manière inopinée, par simple routine ou encore à la demande d’une personne interne à l’entreprise concernée. L’issue de la visite peut aller d’une simple recommandation ou mise en demeure à des sanctions pénales en cas d’obstructions ou de manquements aux obligations légales.

 

 

Modalités du contrôle de l'inspection du travail

 

Selon l’article L8112-1 du Code du Travail, les agents de contrôle de l’inspection du travail «sont chargés de veiller à l'application des dispositions du Code du Travail et des autres dispositions légales relatives au régime du travail, ainsi qu'aux stipulations des conventions et accords collectifs de travail», notamment les accords de branche ou d’entreprise. Ils se chargent également «de constater les infractions à ces dispositions et stipulations».

Ils exercent en toute liberté dans l’initiative, l’organisation, la tenue et l’issue du contrôle. Celui-ci dure environ 30 minutes en fonction des motifs, de la taille ou du secteur d’activité de l’entreprise et peut donc s’étendre jusqu’à 3 heures. Il peut aussi se faire en plusieurs fois lorsqu’il s’agit notamment d’une grande firme dotée de plusieurs services. Il est mené par un inspecteur du travail lorsqu’il s’agit d’une entreprise de plus de 50 salariés et de simples agents de contrôle suffisent parfois pour une société de moins de 50 employés.

Le «gendarme du droit social» a le droit de visiter tous les locaux, recevoir des témoignages, discuter avec toutes les personnes présentes, consulter des documents et même prélever des matières ou substances liées à l’activité de l’entreprise. Après la visite, l’agent de contrôle rédige une lettre d’observation qui peut ne rien recommander à un employeur parfaitement «dans les règles».

Mais en pratique, le rapport évoque souvent une mise en demeure de se mettre en conformité, notamment aux règles de sécurité (maintenance ou révision des machines, affichages…) sous un délai maximum de 8 jours à deux mois (Art. L 231-4 CT) négociables sous conditions. Le contrôleur peut revenir à tout moment sans en avertir l’employeur, de par son droit de visite permanent.

 

Motifs d'un contrôle de l'inspection du travail

 

Les dirigeants d’entreprise pensent souvent à tort qu’un contrôle est toujours le fruit d’une dénonciation de l’un de ses salariés. Or, la visite de l’inspection du travail peut aussi s’effectuer à l’improviste, sur le coup d’une simple routine, suite à la demande d’un salarié/délégué du personnel/CHSCT ou encore pour l’application de dispositions légales à l’image d’une enquête contradictoire dans le cadre d’une demande de licenciement de salarié protégé.

De nombreux autres motifs peuvent également initier cette visite. Les contrôleurs sont notamment sommés de visiter fréquemment des entreprises agricoles, hôtelières ou encore celles du domaine du BTP puisque ces activités enregistrent le plus grand taux de travail «au noir» ou illégal. Les contrôles sont par ailleurs devenus plus fréquents et plus rigoureux lorsque le domaine concerné peut fragiliser la santé au travail, notamment dans les industries chimiques, les transporteurs de matières dangereuses, etc.

 

Déroulement de la première visite

 

Comme évoqué plus haut, l’inspecteur du travail n’est pas obligé d’avertir l’employeur à propos de sa visite. Il est toutefois tenu de demander une autorisation préalable des occupants lorsque le lieu de travail en question représente des locaux habités ( Art L 8113-1 et L 8113-2-1 CT). C’est notamment le cas quand il s’agit d’un particulier employeur ou bien lorsque le propriétaire des locaux habite sur place.

En revanche, une fois présent, le contrôleur doit en aviser le dirigeant afin que celui-ci puisse l’accompagner pendant l’investigation ou bien laisser cette tâche au délégué du personnel. L’agent de contrôle peut là encore déroger à la règle afin de ne pas nuire à l’objectif de son contrôle, notamment s’il soupçonne des cas de travail dissimulé (convention internationale de l’OIT N°81 ; Art.12).

Il est recommandé au chef d’entreprise d’accompagner l’inspecteur du travail pendant la visite, même s’il n’y est pas obligé, puisque cela lui permettra d’être mieux informé, voire conseillé par son interlocuteur.

 

 

Maxime Wagner
Écrit par Maxime Wagner
Maxime Wagner est diplômé de Centrale Lille et d'un MBA à l'ESSEC. Il démarre sa carrière dans la distribution, où il s'intéresse aux méthodes de management et d'organisation ainsi qu'aux problématiques d'innovation. Fin 2012, il quitte Carrefour et lance, avec Philippe, Captain Contrat. Son objectif : lancer une start-up à impact positif sur la société et dans laquelle chacun est heureux de travailler.
Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit

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