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Comment ouvrir un salon de beauté ?

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki. Diplômée d'un Master II en Droit des affaires
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Ouvrir un salon de beauté est un projet ambitieux qui allie savoir-faire esthétique et compétences en gestion. Pour réussir, il est essentiel de connaître les qualifications requises, de respecter la réglementation stricte du secteur, de bien préparer son budget et de suivre des démarches administratives précises. Dans ce guide, découvrez les étapes clés pour ouvrir un salon de beauté attractif et rentable, de la formation aux stratégies pour attirer votre première clientèle.

 

Quel diplôme pour ouvrir un institut de beauté ?

 

Pour ouvrir un salon de beauté, un diplôme en esthétique est indispensable en France. Le CAP Esthétique, Cosmétique, Parfumerie est le minimum requis pour réaliser des soins esthétiques (épilation, manucure, soins du visage). Si vous ne possédez pas ce diplôme, il sera nécessaire de recruter une personne qualifiée pour ces prestations.

Des diplômes comme le Bac Pro Esthétique ou le BTS Métiers de l’esthétique, cosmétique et parfumerie permettent d’acquérir des compétences supplémentaires en gestion, vente et relation client. Pour diversifier les services et assurer une meilleure gestion de l’institut, ces qualifications peuvent être un atout !

 

Quelle est la réglementation à respecter pour ouvrir un salon de beauté ?

 

L'ouverture d’un institut de beauté est soumise à plusieurs réglementations, qui garantissent la sécurité et le bien-être des clients.

  • Hygiène et sécurité : les équipements doivent être stérilisés régulièrement, et les locaux maintenus propres pour éviter toute propagation d’infections.
  • Normes d’accessibilité : l'institut doit être accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR), cela concerne notamment les sanitaires et les espaces de circulation.
  • Affichage obligatoire : les tarifs, les horaires d’ouverture et les informations de sécurité doivent être visibles pour les clients.
  • Assurances : une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) est obligatoire pour couvrir les dommages potentiels causés aux clients. Une couverture multirisque pour le local est également recommandée pour se prémunir contre les sinistres.
  • Réglementation des produits cosmétiques : les produits utilisés doivent être conformes aux normes européennes. Il est important de vérifier la provenance et la composition des produits pour assurer leur conformité.

 

Quelles sont les étapes à suivre pour ouvrir un institut de beauté ?

 

Ouvrir un salon de beauté implique de bien planifier chaque étape pour lancer son activité de manière structurée et rentable. Voici les étapes détaillées :

 

Étape 1 : réaliser une étude de marché

 

L’étude de marché est essentielle pour bien comprendre votre environnement concurrentiel. Identifiez les services les plus demandés dans votre zone, analysez les tarifs appliqués et repérez les segments sous-exploités (soins bio, maquillage permanent, soins pour hommes). Cette analyse vous permettra de définir une offre qui répond aux besoins locaux tout en vous démarquant.

 

Étape 2 : établir un business plan complet

 

Le business plan est un document clé pour structurer vos objectifs financiers, définir vos tarifs et prévoir vos charges (loyer, achat de produits, salaires). Incluez-y une stratégie marketing pour attirer les clients, en détaillant les actions de communication que vous mettrez en place. Ce plan vous aidera également à sécuriser des financements auprès de partenaires ou de banques.

 

Étape 3 : choisir le statut juridique adapté

 

Pour un salon de beauté, le statut de SASU ou d'EURL est souvent plus avantageux que celui d’auto-entrepreneur, car il permet de déduire les charges professionnelles (loyer, produits, matériel). Ces statuts facilitent aussi l’embauche si vous souhaitez agrandir l’équipe, tout en protégeant votre patrimoine personnel.

Vous pouvez aussi vous tourner vers la SAS et la SARL, les déclinaisons pluripersonnelles (c'est-à-dire à plusieurs associés) de la SASU et l'EURL.

Pour choisir entre ces formes juridiques, deux critères principaux sont à prendre en compte : 

  • Le cadre juridique : la SASU et la SAS offrent plus de souplesse aux entrepreneurs dans le fonctionnement de leur société. À l'inverse, la SARL est encadrée plus strictement, ce qui peut être plus sécurisant.
  • Le régime social : le président de SAS ou de SASU est un assimilé salarié, rattaché au régime général de la Sécurité sociale. Ainsi, il bénéficie d'une protection sociale complète, mais en contrepartie, le taux de cotisations sociales est plus élevé. À l'inverse, le gérant de SARL ou d'EURL, est un travailleur non-salarié, affilié à la Sécurité sociale des indépendants. Sa couverture sociale est moindre, mais le taux de cotisations sociales est plus bas (environ 80 % en SAS/SASU du salaire net du dirigeant, contre 45 % en SARL/EURL).

 

 

Étape 4 : rechercher un local et l’aménager

 

Choisir un local bien situé est primordial : privilégiez une zone avec une bonne visibilité, proche de commerces fréquentés ou dans un quartier dynamique. Prévoyez un aménagement qui respecte les normes d’accessibilité et d’hygiène, et concevez des espaces fonctionnels (cabines, salle d’attente) qui garantissent le confort des clients.

 

Étape 5 : acquérir du matériel et des produits de qualité

 

Un institut de beauté exige un équipement complet pour chaque type de prestation : fauteuils de soin, tables de massage, produits cosmétiques professionnels. Investir dans des produits de qualité fidélisera la clientèle et renforcera la réputation de votre institut. Prévoyez un budget pour renouveler régulièrement les produits périssables, tels que les crèmes, les produits de soin et les vernis.

 

Étape 6 : effectuer les démarches administratives

 

Depuis 2023, les démarches d’immatriculation se font via le guichet unique des formalités des entreprises. Ce guichet centralise les inscriptions au Répertoire des Métiers pour les activités artisanales.

Pour une société commerciale (SAS, SASU, SARL, EURL), il y a plusieurs formalités de création : 

  1. rédiger les statuts de création : cette étape consiste à rédiger un document juridique qui définit les règles de fonctionnement de votre entreprise, les droits et obligations des associés, ainsi que la répartition des parts sociales. Il est crucial de bien détailler les modalités de prise de décision, les conditions d'entrée et de sortie des associés, et les règles de répartition des bénéfices pour éviter tout litige futur.
  2. déposer le capital social : il s'agit de verser le montant du capital social sur un compte bancaire dédié à l'entreprise. Ce capital représente les ressources financières initiales de votre société et peut être constitué d'apports en numéraire (somme d'argent) ou en nature (biens). Le dépôt du capital social est une condition préalable à l'immatriculation de votre entreprise.
  3. publier un avis de constitution de création dans un journal d'annonce légale : cette formalité consiste à informer le public de la création de votre entreprise en publiant un avis dans un journal habilité à recevoir des annonces légales. L'avis doit contenir des informations essentielles telles que la dénomination sociale, la forme juridique, le montant du capital social, l'adresse du siège social et l'objet social de l'entreprise.
  4. transmettre le dossier de création au guichet unique en vue de l'obtention d'un extrait Kbis : une fois toutes les formalités précédentes accomplies, vous devez soumettre votre dossier complet au guichet unique des formalités des entreprises. Ce dossier comprend les statuts de l'entreprise, le certificat de dépôt du capital social et l'attestation de parution de l'annonce légale. L'obtention de l'extrait Kbis, qui est le document officiel attestant de l'existence légale de votre entreprise, est la dernière étape de la création de votre société.

 

Étape 7 : lancer une stratégie de communication

 

Pour vous faire connaître dès l’ouverture, soyez présent sur les réseaux sociaux, créez un site internet et proposez des offres de lancement. Envisagez des partenariats locaux, comme des collaborations avec des coiffeurs ou des boutiques de vêtements, pour maximiser votre visibilité. Une stratégie de lancement réussie contribue à attirer une première clientèle fidèle.

 

Quel budget pour ouvrir un institut de beauté ?

 

Le budget pour ouvrir un salon de beauté peut varier selon la taille, la localisation et les services proposés. Voici une estimation des principaux coûts :

  • Formation : si vous devez obtenir un diplôme, prévoyez entre 1 500 € et 5 000 €.
  • Aménagement du local : comptez entre 10 000 € et 30 000 € pour l'achat de mobilier, les travaux et la décoration.
  • Matériel et produits : pour le matériel et les produits cosmétiques, le budget initial se situe entre 5 000 € et 15 000 €.
  • Démarches administratives et assurances : les frais d'immatriculation, de création d'entreprise et d’assurances se situent entre 500 € et 3 000 €.
  • Marketing et communication : prévoyez un budget de 1 000 € à 3 000 € pour la création de votre site internet, la publicité et les supports de communication.

 

Au total, le budget de lancement peut varier entre 20 000 € et 60 000 €, selon l’envergure du projet. Un budget prévisionnel bien établi est essentiel pour assurer la viabilité de votre institut.

 

On vous guide :
Dans le budget, prévoyez également des frais récurrents, tels que le renouvellement des produits cosmétiques, l’entretien des équipements et les frais de publicité pour fidéliser et attirer de nouveaux clients. Les dépenses d’électricité, d’eau et de consommables (serviettes, gants) sont aussi à inclure pour une estimation complète du coût de fonctionnement mensuel de votre institut.

 

icon En résumé En résumé
  • Un CAP Esthétique est obligatoire pour réaliser des soins esthétiques, tandis qu’un diplôme supérieur peut faciliter la gestion.
  • Respecter les normes d’hygiène, d’accessibilité et de sécurité est impératif pour assurer le bon fonctionnement de l'institut.
  • Un business plan solide et un budget adapté sont indispensables pour garantir le lancement et la pérennité de votre institut de beauté.

FAQ


  • Toute personne peut ouvrir un salon de beauté, mais pour y exercer des soins esthétiques (épilation, manucure, soins du visage), un diplôme en esthétique est obligatoire, comme le CAP Esthétique, Cosmétique, Parfumerie. Si vous ne possédez pas ce diplôme, vous devrez embaucher un salarié qualifié pour réaliser les prestations.


  • Il est possible d'ouvrir un salon de beauté sans diplôme, mais il est obligatoire d’embaucher un employé titulaire d'un diplôme en esthétique pour assurer les soins. Vous pourrez vous concentrer sur la gestion, le marketing et le développement de l’institut.


  • Pour créer un salon de beauté, suivez ces étapes : réalisez une étude de marché, établissez un business plan, choisissez un statut juridique adapté (comme la SASU, la SAS, la SARL, l’EURL), trouvez un local conforme aux normes, et équipez-le de matériel professionnel. Assurez-vous également de respecter les réglementations d’hygiène et d’accessibilité.

Sources :
Historique des modifications :
Mise à jour du 23 décembre 2024 : vérification des informations juridiques et comptables.
Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit
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