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SA ou SARL : comment choisir entre ces deux formes juridiques ?

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki. Diplômée d'un Master II en Droit des affaires

La société anonyme (SA) et la société à responsabilité limitée (SARL) ont de nombreuses similitudes, notamment en matière de responsabilité des associés. En revanche, leurs modalités de fonctionnement ne sont pas les mêmes. Dans cet article, Captain Contrat vous présente les éléments à prendre en compte pour faire son choix entre SA et SARL. 

 

 

SA ou SARL : tableau récapitulatif

 

  Société anonyme (SA) Société à responsabilité limitée (SARL)
Nombre d’associés minimum

2 (SA non cotée en bourse)

7 (SA cotée sur les marchés boursiers)

2

1 seul (EURL)

Nombre d’associés maximum

Sans limites

100

Régime social des dirigeants Régime général de la Sécurité sociale

Régime des assimilés salariés pour un gérant minoritaire ou égalitaire de la SARL

Régime des travailleurs non-salariés (TNS) pour le gérant majoritaire
Commissaire aux comptes

Obligatoire si 2 des 3 seuils suivants sont dépassés :

  • 4 000 000 € de total bilan
  • 8 000 000 € de chiffre d'affaires HT
  • 50 salariés
Type d’apports Apports numéraires ou en nature Tous les types apports, y compris en industrie
Capital social minimum 37 000 € 1 €
Libération des apports en numéraire Au moins 50% au moment de la création Au moins 20% au moment de la création
Fiscalité applicable aux bénéfices

Impôt sur les sociétés (IS)

Avec option pour l'IR

Impôt sur les sociétés (IS)

Avec option pour l'IR

Cotation en bourse Possible Impossible
Titres sociaux Actions Parts sociales
Transmission de titres Libre Agrément des associés

 

Quelles sont les différences entre la SA et la SARL ?

 

Combien d’associés en SA et en SARL ?

 

Une SA doit compter au moins 2 actionnaires (ou 7 si elle est cotée en bourse). Il peut s'agir de personnes physiques ou morales. La loi ne prévoit pas de nombre d'actionnaires maximum.

La SARL doit être formée d'au minimum 2 associés. Elle ne peut pas disposer de plus de 100 associés. Comme pour la SA, ils peuvent être des personnes physiques ou morales.

 

À noter :
Une SARL constituée d'un seul associé est une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). Elle obéit aux mêmes règles qui régissent une SARL. Ce statut permet de créer une société sans être obligé de s'associer. La présence d'un unique décisionnaire (vous) simplifie la gestion de l'entreprise.

 

Quel capital social en SA et en SARL ?

 

La loi impose un capital social minimum de 37 000 € pour créer une SA. Il peut être formé d'apports en numéraire (argent) ou en nature (matériel, brevets, fonds de commerce, etc.) En revanche, les actionnaires ne peuvent pas réaliser d'apports en industrie.

Dès la constitution de la SA, au moins 50 % des apports en numéraire doivent être libérés. Les actionnaires disposent d'un délai de 5 après l'immatriculation de la société pour libérer les apports restants. Les apports en nature font systématiquement l'objet d'une évaluation par un commissaire aux apports.

Aucun capital social minimum n'est exigé pour créer une SARL. Il se compose d'apports en numéraire et/ou en nature. Les associés ont le droit de faire des apports en industrie.

20 % des apports sont à libérer lors de la création de la société, puis le solde dans les 5 ans suivant son immatriculation. Les apports en nature font l'objet d'un transfert de propriété au profit de la SARL. Ils sont évalués par un commissaire aux apports. Le commissaire aux apports n'est pas obligatoire si 2 conditions sont réunies :

  • un des apports en nature a une valeur inférieure à 30 000 € ;
  • la valeur totale des apports en nature représente moins de 50 % du capital social.

 

Quelle est la responsabilité des associés de SA et SARL ?

 

Les actionnaires d'une SA ne sont responsables financièrement qu'à hauteur de leur apport au capital social. Ainsi, les créanciers de la société n'ont pas le droit de les poursuivre sur leur patrimoine personnel. 

Les associés d'une SARL ont une responsabilité limitée au montant de leur apport. Toutefois, celle du gérant peut être engagée au-delà s'il commet une faute de gestion. Par exemple, en cas de non-respect du délai pour déclarer une cessation de paiement, il peut être condamné à régler une partie des dettes de l'entreprise.

 

Quel régime social pour les dirigeants de SA et SARL ?

 

Le régime social des dirigeants de la SA varie selon la forme de la société.

  Conseil d'administration et directeur général
Président et directeur général

Régime des assimilés-salariés

Administrateurs

Assimilés-salariés s'ils sont rémunérés

Aucun régime de protection sociale en l'absence de rémunération

 

  Directoire et conseil de surveillance
Directoire

Régime des assimilés-salariés

Conseil de surveillance

Assimilés-salariés s'ils sont rémunérés

Aucun régime de protection sociale en l'absence de rémunération

 

Du côté de la SARL, le régime social du gérant associé dépend du nombre de parts sociales qu'il possède dans l'entreprise.

  • Gérant non associé (pas de parts sociales) : Assimilé salarié.
  • Gérant associé minoritaire ou égalitaire (moins de 50 % des parts) : assimilé salarié
  • Gérant associé majoritaire (plus de 50 % des parts) : régime de Sécurité sociale pour les indépendants, aussi connu sous le nom de régime des travailleurs non-salariés (TNS).

 

Quelle fiscalité en SA et en SARL ?

 

En SA, les bénéfices sont imposés par défaut à l'impôt sur les sociétés (IS). Une option pour l'impôt sur le revenu (IR) est possible durant 5 exercices, sous conditions.

En SARL, les bénéfices sont également assujettis à l'impôt sur les sociétés (IS). Les associés ont la possibilité d'opter pour l'IR si l'entreprise a moins de 5 ans ou qu'il s'agit d'une SARL de famille.

Découvrez la fiscalité applicable aux actionnaires/associés et au dirigeant de chaque forme juridique.

  SA
Imposition des dirigeants

Président, directeur général, directoire : salaire soumis au régime fiscal des traitements et salaires, déductible des bénéfices de la société et imposable à l'impôt sur le revenu (IR)

Administrateurs, conseil de surveillance : somme fixe annuelle allouée par l'assemblée générale déductible des bénéfices de la société, imposables dans la catégorie des revenus mobiliers et soumise au prélèvement forfaitaire unique (PFU)

Distribution des dividendes

Dividendes entrant dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers

Imposés d'office au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % (option possible pour le barème progressif de l'IR)

 

  SARL
Imposition des associés

La SARL est soumise par défaut à l'impôt sur les sociétés. Les associés bénéficient d'une option pour l'IR pour 5 ans maximum.

Imposition du gérant

SARL à l'IS : salaire imposé dans la catégorie des traitements et salaires, déductible des bénéfices de l'entreprise

Choix entre abattement forfaitaire de 10 % pour frais professionnels ou déduction des frais professionnels réels

SARL à l'IR : bénéfices imposés dans la catégorie des traitements et salaires.

Abattement forfaitaire de 10 % pour frais professionnels

 

Quelle transmission en SA et en SARL ?

 

En SA, la cession d'actions est libre. L'agrément des actionnaires n'est, en principe, pas requis. Ainsi, il est possible d'entrer ou de quitter facilement l'entreprise. Les statuts peuvent prévoir des clauses spécifiques pour restreindre la cession d'actions. Par exemple, une clause d'agrément ou de préemption. En cas de cession, le droit d'enregistrement s'élève à 0,1 % du prix de l'opération.

En SARL, la cession de parts sociales est :

  • Libre, en cas de vente à un membre de la famille ou à un associé.
  • Soumise à l'agrément des associés, en cas de vente à un tiers.

 

Le droit d'enregistrement est de 3 % du prix de cession. Un abattement à 23 000 € ramené au pourcentage du nombre de titres cédés dans le capital social est appliqué.

 

Quels organes de direction en SA et en SARL ?

 

En règle générale, une SA est dirigée par un conseil d'administration. Il comporte de 3 à 18 membres. Un président est nommé par le conseil d'administration parmi eux. Les statuts désignent les premiers administrateurs. Un directeur général est nommé par le conseil d'administration ou le président de la SA. Une SA peut également être dirigée par un directoire et un conseil de surveillance.

Une SARL est administrée par un ou plusieurs gérants, personnes physiques. Ils sont nommés dans les statuts ou par le biais d'un acte séparé, au cours d'une assemblée générale (AG).

 

Quels sont les points communs entre une SA et une SARL ?

 

Les principales similitudes entre SA et SARL sont :

  • Une responsabilité des actionnaires/associés limitée à leur apport au capital social.
  • Une imposition à l'impôt sur les sociétés (IS), avec une option possible pour l'impôt sur le revenu (IR).
  • Une prise de décisions en assemblée générale ordinaire (AGO) ou extraordinaire (AGE).
  • La possibilité d'exercer tous types d'activités : artisans, commerçants, industriels, professions libérales non réglementées. 

 

Comment choisir entre une SA et une SARL ?

 

La SA et la SARL ne sont pas adaptés aux mêmes types de projets. 

  Quand choisir la SA ? Quand choisir la SARL ?
Caractéristiques de la forme juridique
  • Entreprises à grande échelle, projets d'envergure
  • Envie de s'introduire en bourse
  • Besoins en capitaux ne pouvant pas être couverts par un cercle restreint de personnes
  • Convient aux projets familiaux (SARL de famille)
  • Entreprises de taille petite à moyenne
  • Possibilité de créer une SARL avec un capital social de 1 €
  • Opportunité de créer une EURL avec un seul associé

 

À noter :
Il est tout à fait possible de transformer une SARL en SA, ou une SA en SARL. 

 

icon En résumé En résumé
  • L'une des principales différences entre la SA et la SARL réside dans le nombre d'associés maximum. Il est illimité pour une SA, et limité à 100 pour une SARL.
  • La SA et la SARL ont quelques points communs, comme la responsabilité limitée des actionnaires/associés et l'imposition à l'IS.
  • Si une SA est adaptée aux projets d'envergure, une SARL est parfaite pour des structures de taille moyenne.

FAQ


  • Les principaux points forts de la SARL sont :

    • une responsabilité limitée ;
    • l'absence de capital social minimum ;
    • la possibilité de contrôler l'entrée de nouveaux associés dans l'entreprise ;
    • un cadre légal sécurisant.

  • Les principaux points faibles de la SARL sont :

    • le nombre limité d'associés ;
    • la difficulté à faire entrer de nouveaux associés au capital ;
    • le régime social peu protecteur du gérant majoritaire (TNS).

  • Les principaux points faibles d'une SA sont :

    • un capital social minimum de 37 000 € ;
    • un fonctionnement encadré par le Code du commerce ;
    • la volatilité des actionnaires (actions librement cessibles).
Historique des modifications :
Mise à jour du 12 février 2024 : vérification des informations juridiques.

 

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit
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