Qui peut ouvrir un kebab ?
Pour ouvrir un snack ou un kebab, vous n’avez pas besoin d'être titulaire d'un diplôme professionnel spécifique. En outre, depuis la loi Pacte du 22 mai 2019, vous n’êtes plus obligé de suivre un Stage Préalable à l’Installation (SPI).
En revanche, il faut qu'au moins un membre de l'équipe (le gérant ou un salarié) suive une formation de 14h en hygiène alimentaire (HACCP).
Quelles sont les compétences requises pour ouvrir un kebab ?
Pour ouvrir un kebab, il est préférable de posséder certaines qualités et compétences comme :
- Une forte motivation : comme bon nombre de restaurateurs, vous devrez supporter des horaires à rallonge, des conditions de travail souvent difficiles et une forte concurrence ;
- Des compétences commerciales : vous devrez négocier les contrats avec vos fournisseurs, attirer vos premiers clients et les fidéliser ;
- Des compétences managériales : si vous recrutez une équipe, vous devrez savoir la diriger et faire en sorte d’optimiser l'organisation du travail pour assurer une meilleure rentabilité ;
- Des connaissances comptables : vous devrez au minimum tenir à jour un livre de recettes et de dépenses, voire une comptabilité complète (bilan, annexes et comptes de résultat).
Quelle forme juridique choisir pour ouvrir un kebab ?
Pourquoi l'auto-entreprise est-elle déconseillée pour ouvrir un kebab ?
L'auto-entreprise (ou micro-entreprise) est un statut qui présente des avantages pour de nombreux professionnels. En effet, l'auto-entreprise est à la fois facile à créer et à gérer.
Cependant, l'auto-entreprise n'est pas toujours adaptée pour les métiers de la restauration, car elle ne permet pas de déduire les charges comme le prix des matières premières du résultat imposable.
Par ailleurs, l'auto-entreprise n'est pas le statut le plus adapté pour recruter des salariés.
Ouvrir un kebab avec une société commerciale
Les sociétés commerciales sont adaptées pour l'ouverture d'un kebab. Plusieurs options sont possibles, le choix dépendra notamment du régime social et du nombre d'associés.
- S'il n'y a qu'un seul associé, vous pouvez opter pour la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) ou pour l'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). Par défaut, l'EURL est soumise à l'impôt sur le revenu (IR). Cela signifie que les bénéfices de la société sont imposés directement sur le revenu de l'associé. À l'inverse, la SASU est soumise par défaut à l'impôt sur les sociétés (IS).
- S'il y a plusieurs associés, il est possible de choisir la société par actions simplifiée (SAS) ou la société à responsabilité limitée (SARL). Il existe plusieurs différences entre ces deux sociétés, mais le critère le plus différenciant est le régime social du dirigeant. Dans une SAS, le président bénéficie du régime des assimilés salariés. Ce régime offre une très bonne protection sociale au dirigeant, mais coûte cher à la société (environ 80% du salaire net). À l'inverse, le régime social du gérant d'une SARL est moins protecteur, mais les cotisations sont plus faibles (environ 45% du salaire net).
Quelles sont les étapes à respecter avant d'ouvrir un kebab ?
Étape 1 : définir son concept
Il existe près de 14 000 kebabs en France. Pour se démarquer de la concurrence, il est donc essentiel de bien définir son concept en amont. Vous devrez donc vous poser un certain nombre de questions comme :
- Quel nom allez-vous donner à votre restaurant ?
- Quelles recettes allez-vous proposer ? Uniquement des kebabs ou bien d’autres sandwiches, burgers, desserts, etc ?
- Souhaitez-vous introduire de l’originalité dans vos kebabs ou suivre la recette traditionnelle ?
- Proposez-vous des kebabs sur place, à emporter, en livraison ?
- Comment voulez-vous décorer votre restaurant ?
Étape 2 : réaliser une étude de marché et un business plan
La deuxième étape pour ouvrir un établissement de restauration rapide consiste à rédiger un business plan. Ce document sert à convaincre vos investisseurs, vos banques et vos autres partenaires de vous suivre dans votre aventure entrepreneuriale.
Pour l'établir, vous devez notamment estimer le budget dont vous avez besoin pour ouvrir votre kebab et vous lancer. Plusieurs postes de dépenses doivent être pris en compte :
- Matériel de cuisine : pour ouvrir votre kebab, vous devrez équiper votre cuisine. Il faut compter entre 1000 et 2000 euros pour une broche et entre 500 et 1500 euros pour une friteuse professionnelle neuve. Le budget pour équiper entièrement une cuisine varie donc entre 5000 et 8000 euros.
- Aménagement de la salle : le prix pour aménager la salle dépendra de votre concept et du nombre de places assises. Il faut compter entre 1000 et 5000 euros.
- Loyers : le montant du loyer dépendra de son emplacement et du nombre de mètres carrés.
- Frais fixes et fonds de roulement : pour estimer le budget dont vous aurez besoin, vous devez prendre en compte les charges (eau, électricité, etc) et ce dont vous aurez besoin pour vous lancer (achat de matières premières, etc).
En moyenne, il faut compter entre 20 000 et 50 000 euros pour ouvrir un kebab. Cependant, ce prix peut varier en fonction de si vous vous lancez en indépendant ou en franchise, et si vous êtes propriétaire ou locataire du fonds de commerce.
Étape 3 : trouver le local commercial pour votre kebab
Vous le savez sans doute déjà, mais l’un des critères de réussite d'un commerce est son emplacement géographique. Vous devez veiller à sélectionner un local commercial à proximité d’une zone de chalandise avec une forte clientèle, comme un bassin d’emplois, une université ou une rue piétonne. Une belle vitrine et une terrasse constituent également un atout certain pour vous démarquer.
Ensuite, trois options s’offrent à vous :
- L’achat d’un local commercial : c’est la solution la plus onéreuse, mais aussi la plus souple. Vous pouvez aménager le local comme bon vous semble et le faire évoluer en fonction des contraintes de votre activité ;
- La location d’un local commercial : cela vous permet de vous lancer avec un investissement moins élevé, mais vous devrez vous soumettre aux règles du bail commercial ;
- L’achat d’un fonds de commerce : dans cette hypothèse, vous rachetez un restaurant existant, qui possède déjà sa clientèle.
Étape 4 : déclarer son activité à la direction départementale en charge de la protection des populations (DDPP)
Avant l'ouverture de votre kebab, vous devez faire une déclaration à la direction départementale en charge de la protection des populations (DDPP).
Pour ce faire, vous devez télécharger et imprimer le cerfa 13984*06 et l'envoyer à la DDPP. Vous pouvez aussi effectuer cette démarche directement en ligne sur le site du ministère de l'Agriculture.
Pour remplir cette déclaration, vous aurez notamment besoin :
- de votre numéro de Siret ;
- de l'adresse du local commercial ;
- du nombre de places assises dans le restaurant ;
- du nombre de personnes travaillant dans le kebab.
Quelle est la réglementation applicable à un kebab ?
Les règles d'hygiène
Il existe un certain nombre de règles relatives à l'hygiène à respecter :
- formation : au moins un membre de l'équipe doit avoir suivi une formation de 14h relative à l'hygiène alimentaire.
- hygiène du personnel : les employés doivent porter des vêtements propres, des gants, une coiffe, et se laver les mains régulièrement.
- conservation des produits : les produits doivent être conservés au frais sans rupture de la chaîne du froid.
- traçabilité de la viande : vous devez pouvoir prouver la provenance des viandes et tenir à jour un registre.
Affichage des prix
Les prix doivent être visibles à l'intérieur et à l'extérieur de l'établissement.
Par ailleurs, vous devez également afficher l'origine des viandes ainsi que les allergènes présents dans les plats.
Normes ERP
Le kebab doit être en conformité avec les normes applicables à tous les établissements recevant du public. Vous devez notamment vous assurer que :
- l'établissement est équipé d'extincteurs et d'alarmes incendie ;
- l'établissement est accessible aux personnes à mobilité réduite ;
- les issues de secours sont signalées ;
- le système de ventilation est conforme aux normes en vigueur.
Comment ouvrir un kebab en franchise ?
Vous pouvez ouvrir votre kebab en rejoignant un réseau de franchise ou en étant indépendant. Les deux modèles présentent des avantages et inconvénients :
- La réputation de votre franchiseur est déjà acquise quand vous devrez passer du temps à bâtir votre propre notoriété ;
- La franchise impose le respect de son concept (charte graphique, recettes, emplacement, etc) alors que le statut d'indépendant offre une grande liberté de fonctionnement ;
- Vous devrez verser un droit d’entrée et des redevances à votre franchiseur : il vous faut donc prévoir une mise de départ plus importante par rapport au statut d'indépendant et déduire les royalties de votre chiffre d’affaires.
Pour ouvrir un kebab en franchise, il faut se rapprocher d'un franchiseur. Ce dernier vous proposera une formation et vous accompagnera dans la mise en place de votre projet.
- Il n'y a pas besoin d'être titulaire d'un diplôme pour ouvrir un kebab. En revanche, un membre de l'équipe doit avoir suivi une formation en hygiène (HACCP).
- Les sociétés commerciales pluripersonnelles (SAS/SARL) et unipersonnelles (SASU/EURL) sont adaptées pour ouvrir un kebab.
- Vous devez déclarer votre activité à la DDPP avant l'ouverture du kebab et vous mettre en conformité avec la réglementation en vigueur (hygiène, sécurité incendie, etc).
FAQ
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📌 Quel est le coût de production d'un kebab ?
Le coût de production d'un kebab (hors main d'œuvre) varie entre 85 centimes et 1 euro. -
Quel statut juridique pour un kebab ?
Les formes juridiques les plus courantes pour un kebab sont la SASU et l'EURL (lorsqu'il n'y a qu'un seul associé) et la SAS et la SARL (lorsqu'il y a plusieurs associés).
- entreprendre.service-public.fr, fiche pratique : règles d'hygiène dans la restauration et les commerces alimentaires
- entreprendre.service-public.fr, déclaration de manipulation de denrées alimentaires d'origine animale
- entreprendre.service-public.fr, fiche pratique : réglementation dans un bar ou un restaurant
- Mise à jour du 22 octobre 2024 : vérification des informations juridiques.