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Comment ouvrir un magasin bio ?

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki. Diplômée d'un Master II en Droit des affaires

9.7 milliards d’euros : c’est le chiffre d’affaires du marché de la distribution de produits bio en 2018. De quoi susciter les convoitises ! Vous aussi vous souhaitez vous lancer et ouvrir une épicerie fine ou un magasin bio ? Sachez que le chemin est long et qu'il vous faut accomplir de nombreuses démarches afin de pouvoir vous lancer. Par exemple, vous devrez réaliser une étude de marché, anticiper vos dépenses nécessaires ou encore choisir votre structure juridique pour exercer votre activité. Alors, comment créer son entreprise ?

 

 

Avoir les compétences nécessaires pour ouvrir votre magasin bio

 

Bonne nouvelle ! Pour ouvrir une boutique ou un magasin bio, vous n’avez pas besoin d’être titulaire d’un diplôme particulier, ni de suivre une formation spécifique. La profession de commerçant n’est effectivement pas réglementée. Ceci étant, il est fortement recommandé aux créateurs d'entreprises de suivre un Stage de Préparation à l'Installation (SPI) afin d'apprendre les bases de la gestion en entreprise. 

En outre, vous devez posséder certaines qualités pour mettre toutes les chances de votre côté. Ainsi, vous devez avoir :

  • La fibre commerciale car vous serez amené à négocier les tarifs avec vos fournisseurs, à conseiller vos clients en fonction de leurs besoins, à fidéliser votre clientèle, etc. 
  • Des connaissances sur les produits bio : vous devez connaître la saisonnalité des fruits et légumes bio, pouvoir parler des circuits des producteurs locaux, renseigner les clients sur les ingrédients utilisés dans les produits bio, partager avec eux une véritable philosophie de vie et de consommation, etc ;
  • Des compétences managériales : vous serez sans doute amené à recruter des salariés, donc vous devrez savoir les former, les diriger, les gérer au quotidien, etc ;
  • Des compétences comptables : il faut que vous sachiez comment fixer le prix de vos produits et vous devrez tenir une comptabilité.


Réaliser une étude de marché et un business plan

 

Avant d’ouvrir un commerce alimentaire ou un magasin bio, vous devez déterminer le potentiel de votre future activité commerciale et votre stratégie commerciale, grâce à une étude de marché. Vous devez vous intéresser aux tendances du marché, analyser le comportement de la clientèle ciblée (habitudes de consommation, âge, revenus moyens, etc) et définir le positionnement de vos concurrents. 

De même, il vous faut rédiger un business plan. Il s'agit d'un document ayant vocation à convaincre des investisseurs de financer votre projet. Vous devez notamment présenter, de façon très rigoureuse, votre équipe, votre société, votre projet de commerce, le modèle commercial sur lequel il repose, le marché des produits bio sur lequel vous vous insérez, les concurrents déjà présents dans le secteur, etc. 

Vous avez tout intérêt à vous faire accompagner par un professionnel pour mener à bien cette étape.

 

Définir votre concept en ciblant vos produits

 

Vous le savez sans doute déjà mais un magasin bio peut proposer à la vente des produits de toutes natures : alimentaires, cosmétiques, entretien de la maison, prêt-à-porter, etc.

Vous devez donc affiner votre concept, préciser vos idées et vous positionner. Pour cela, tenez compte de votre étude de marché et prenez en considération vos goûts personnels. Par exemple, inutile de proposer des vêtements bio si vous n’avez aucune appétence pour la mode.

 

Choisir le mode d'exploitation de votre activité : en franchise ou en indépendant ?

 

Vous avez le choix entre rejoindre un réseau de franchise ou vous lancer en indépendant. Il faut savoir que les enseignes existantes sur le marché (Biocoop, Bio C Bon, Naturalia, etc) connaissent une forte croissance, donc il peut être tentant d'opter pour ce mode d'exploitation. Mais il convient de comparer les avantages et inconvénients de chaque modèle afin de déterminer lequel est fait pour vous :

  • La notoriété : Elle constitue l'atout principal de la franchise. Les magasins bio sous enseigne bénéficient en effet déjà d’une forte réputation auprès des consommateurs. En indépendant, vous allez peut-être passer des mois, voire des années, à vous faire un nom.
  • L’accompagnement : En rejoignant un réseau de franchise, vous profiterez d’un soutien dans le développement technique et commercial de votre activité. Le statut d'indépendant vous offre une grande liberté dans votre prise de décisions.
  • Le prix au démarrage : La franchise a un coût, celui de l’apport personnel et des royalties. En indépendant, vous pouvez vous lancer avec un investissement de départ moindre et vous n’aurez pas à reverser une partie de votre chiffre d’affaires.


Choisir une structure juridique adaptée pour ouvrir votre magasin bio 

 

Pour ouvrir votre magasin bio, vous devez dans tous les cas immatriculer votre activité auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) dont vous dépendez. Cependant, en fonction de votre volonté de vous associer ou non, vous avez le choix entre plusieurs types de structures juridiques.

 

Le régime de la micro-entreprise

 

Coût de constitution très faible et formalisme allégé constituent les principaux avantages du régime de la micro-entreprise.

Au quotidien, la micro-entreprise est très facile à gérer : vous déclarez chaque mois ou chaque trimestre votre chiffre d’affaires et vous payez des cotisations sociales et l’impôt sur le revenu en fonction de son montant. La comptabilité se limite à la tenue d'un registre de dépenses et recettes.

L’inconvénient est que vous ne pouvez pas dégager plus de 176.200 € de chiffres d'affaires annuel (sous peine de basculer vers une autre forme sociale). De plus, vous ne pouvez ni facturer, ni déduire la TVA.

 

L’entreprise individuelle

 

L'Entreprise Individuelle (EI) est le régime généralement choisi par les entrepreneurs qui souhaitent se lancer seuls dans leur activité. Il est facile et rapide à créer : vous n'avez pas besoin de rédiger des statuts et aucun capital social minimum n'est exigé. De plus, vous n'êtes pas limité par un plafond de chiffre d'affaires. 

Le seul inconvénient réside dans la nature de votre responsabilité envers vos créanciers (fournisseurs, banquiers, etc) en cas de dettes : elle est totale et indéfinie. Cela veut dire que ces derniers peuvent obtenir le paiement de leur créance sur vos biens personnels. Sachez que vous avez la possibilité de limiter votre responsabilité en optant pour l'Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL). Cette option vous permet d'affecter certains biens à votre activité professionnelle et de protéger ainsi une partie de votre patrimoine personnel. 

 

L'EURL ou la SARL

 

Vous pouvez également choisir de créer une Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) si vous êtes seul ou une Société A Responsabilité Limitée (SARL) si vous vous associez à d'autres personnes.

L'EURL et la SARL ont pour avantage de limiter votre responsabilité au montant de votre apport dans le capital social. Concrètement, en cas de dettes, vous risquez seulement de perdre votre mise de départ (une somme d'argent, un fonds de commerce, un brevet, etc). Votre patrimoine personnel est entièrement protégé, la personne morale faisant écran.

Ceci étant, le formalisme de création est relativement lourd et peut être coûteux. En effet, vous devez notamment :

  • rédiger des statuts ;
  • nommer un gérant : celui-ci relèvera du régime social du dirigeant assimilé salarié (gérant associé unique d’EURL ou gérant majoritaire de SARL) ou sera affilié au régime des travailleurs non-salariés (gérant minoritaire ou égalitaire de SARL) ;
  • remplir un formulaire cerfa de création ;
  • publier une annonce légale dans un journal habilité ;
  • constituer et déposer votre dossier de demande d'immatriculation auprès du greffe compétent.

 

La SASU ou la SAS

 

Vous pouvez encore opter pour la création soit d'une Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) si vous êtes seul, soit d'une Société par Actions Simplifiée (SAS) si vous êtes plusieurs actionnaires.

Ces structures juridiques possèdent un fonctionnement encore plus souple que l’EURL et la SARL. En effet, vous êtes beaucoup plus libre dans la rédaction des statuts. Mais elles sont créées selon les mêmes modalités (rédaction des statuts, nomination d'un président, publication d’une annonce légale, dépôt d’un dossier de constitution, etc). Et elles présentent les mêmes avantages (responsabilité limitée des actionnaires) et inconvénients (formalisme complexe et coûteux). 

Notez que le président de SASU ou SAS est affilié au régime social du dirigeant assimilé salarié.

 

Budgétiser votre projet 

 

Vous devez enfin prévoir le financement nécessaire à l’ouverture de votre magasin bio. Vous devrez prendre en compte certains postes de dépenses comme :

  • Les frais liés à l’achat ou la location d’un local commercial ou d’un fonds de commerce : l'emplacement géographique de votre magasin bio est déterminant, l'idée étant de toucher une clientèle correspondant à votre positionnement philosophique et tarifaire. Le local devra être suffisamment spacieux pour exposer toute votre gamme ;
  • Les frais liés à l'acquisition du matériel nécessaire à l’installation de votre magasin : étals, balances, caisses, trancheuses, etc ;
  • Les frais liés à l'achat du stock de démarrage ;
  • Le budget pour recruter du personnel : pour rémunérer une entreprise de recrutement, poster des annonces d’emploi, verser les premiers salaires, etc.

 

À noter :
N'hésitez pas à vous rapprocher d’un professionnel pour déterminer si vous pouvez prétendre à certaines aides à la création d’entreprise.

 

Respecter les réglementations en vigueur 

 

Ultime étape pour ouvrir un magasin bio : veiller à respecter toutes les réglementations en vigueur en matière de produits frais et d’origine bio. Vous devrez donc :

  • déclarer votre activité auprès de l’Agence Bio, laquelle procédera au minimum à un contrôle par an ;
  • suivre une formation de quelques heures sur l’hygiène alimentaire ;
  • mettre votre local commercial en conformité avec les normes de sécurité et d’accessibilité au public ;
  • afficher les certificats de traçabilité des produits ;
  • respecter la convention collective CCN 3244 si vous embauchez des salariés ;
  • respecter les prescriptions du règlement européen N° 834/2007, qui édicte des règles en matière d’étiquetage des produits bio ;
  • obtenir une certification biologique de la part d’un organisme agréé par l’État.

 

Vous êtes maintenant incollable sur les étapes à suivre pour ouvrir un magasin bio et devenir entrepreneur. Captain Contrat vous propose de vous accompagner pour démarrer votre activité dans les meilleures conditions.

 

 

 

Sofia El Allaki
Écrit par Sofia El Allaki

Diplômée d'un Master II en Droit des affaires de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sofia a travaillé en cabinet d'avocats et en Maison d'édition juridique. Après avoir développé sa plume et ses compétences en édito, elle rejoint une agence de production de contenus parisienne en tant que Content manager senior, puis Account manager director. Aujourd'hui, elle est responsable contenu.

Relu par Pierre-Florian Dumez. Diplômé en droit
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