Comment ouvrir un snack ? (2025)

L'essentiel de l'article

Pour ouvrir un snack, vous n’avez pas besoin de diplôme spécifique. En revanche, vous devez suivre plusieurs étapes indispensables. Il vous faut tout d’abord suivre une formation aux règles d’hygiène et de sécurité sanitaire. Vous devez ensuite choisir l’emplacement pour votre local puis déterminer le statut juridique le plus adapté à votre projet. Vous êtes enfin tenu de respecter l’ensemble des règles applicables aux restaurants.

Quel diplôme faut-il pour ouvrir un snack ?

Vous n’avez pas besoin de diplôme pour ouvrir un snack. Cette règle est valable quel que soit le concept de votre établissement (fast-food, sandwicherie ou friterie par exemple).

Une formation en restauration et/ou en gestion d’entreprise peut toutefois vous aider à acquérir quelques connaissances de base.

En revanche, la loi vous impose de respecter la réglementation applicable aux restaurants. À ce titre, vous devez suivre  la formation « Hygiène alimentaire dans l’activité de restauration commerciale » : elle dure 14 heures minimum, dont au moins 2 heures en présentiel. Cette formation peut être suivie par le gérant ou un membre du personnel. Son coût varie entre 200 € et 500 € ;

Comment choisir l'emplacement de son snack ?

Le choix de votre local est une étape importante dans la construction de votre projet. Pour bien choisir votre emplacement, il est recommandé de se pencher sur les critères suivants :

• la fréquentation et la visibilité du local commercial : privilégiez un lieu avec un fort passage (près d'une gare, d'un centre commercial ou d'une zone de bureaux par exemple) ;
• la concurrence locale : faites une étude de marché pour évaluer le nombre de concurrents similaires à proximité (fast-food, franchise à succès, sandwicherie). Une concurrence modérée peut dynamiser le quartier, mais un trop grand nombre de restaurants rapides risque de le saturer ;
• l’accessibilité de votre restaurant : assurez-vous que l'emplacement est accessible, avec des aires de stationnement et des transports en commun à proximité ;
• le profil de votre clientèle cible : choisissez votre emplacement et votre type de cuisine en fonction de la cible que vous visez (étudiants, employés de bureau, touristes) ;
• le prix de l’immobilier et les charges : veillez à ce que le coût de votre local (coût au m² et frais d’aménagement) soit adapté à votre prévisionnel financier.

Les établissements de restauration rapide se multiplient ces dernières années. Pour tirer votre épingle du jeu, il est recommandé de donner une vraie identité à votre projet et votre restaurant (fast-food bio, nourriture vegan, produits locaux, etc.).

Quel budget pour ouvrir un snack ?

Le budget pour ouvrir un snack varie selon son emplacement, la taille du local et votre concept. 

En moyenne, les frais d’aménagement et d’équipement (cuisine, comptoir, mobilier et décoration) se situent entre 10 000 € et 40 000 €. 

Le coût du local, incluant le dépôt de garantie et les loyers initiaux, peut atteindre 3 000 € à 15 000 €, selon sa situation et sa surface. Si vous achetez votre local, le prix sera plus élevé.

Le stock de départ en matières premières demande quant à lui un investissement allant de 2 000 € à 5 000 €. À cela s’ajoutent les frais de création (assurances, frais administratifs, autorisations), qu’on peut estimer entre 1 000 € et 3 000 €. 

Enfin, pour attirer vos premiers clients, vous devez prévoir un budget marketing compris en moyenne entre 1 000 € à 3 000 €. 

Le budget total se situe donc généralement entre 20 000 € et 70 000 €. Il peut être plus élevé si vous embauchez du personnel ou que vous rejoignez un réseau de franchise.

Quel statut juridique choisir pour un snack ?

L'entreprise individuelle

L'entreprise individuelle est une structure qui permet à l'entrepreneur de créer son activité en son nom propre, sans constituer de société distincte. 

Ce choix simplifie les démarches de création et de gestion. Les formalités administratives sont allégées. Vous n’avez pas besoin de rédiger de statuts ou de déposer un capital social. 

Cependant, ce type d'entreprise comporte plusieurs inconvénients

• vous engagez votre responsabilité personnelle en cas de litige avec un client ;
• cette forme d’entreprise ne vous permet pas de vous associer ;
• les banques sont souvent plus frileuses à accorder un emprunt aux entreprises individuelles.

Notez qu’un entrepreneur individuel peut opter pour le régime de la micro-entreprise. Vous profitez alors d’une comptabilité simplifiée et d’une fiscalité avantageuse. En revanche, votre chiffre d’affaires annuel est plafonné. Vous ne pouvez pas non plus déduire vos frais professionnels de votre chiffre d’affaires. Vous payez donc vos cotisations sociales sur la totalité de votre chiffre d'affaires, et non sur vos bénéfices.

La société commerciale

L’autre solution est de créer une société commerciale. Vous bénéficiez ainsi d’un statut juridique plus sécurisant et solide : 

• votre responsabilité est limitée au montant de votre apport au capital social ;
• vous pouvez vous associer ;
• les sociétés bénéficient d’une image plus solide auprès des banques.

Si vous ouvrez votre snack seul, vous avez le choix entre créer une EURL ou une SASU. Les étapes de création sont identiques pour ces deux types de société. Aucun capital social minimum n’est exigé. En théorie, vous pouvez donc entamer la création de votre activité avec un apport d’1 €.

En revanche, la SASU dispose d’une image plus souple et dynamique que l’EURL. Notez également que le président d’une SASU a le statut d’assimilé-salarié. S’il se verse une rémunération, il profite donc d’une meilleure couverture sociale. En contrepartie, ses cotisations sociales sont aussi plus élevées.

Si vous souhaitez vous associer pour ouvrir ce restaurant, vous pouvez créer une Société À Responsabilité Limitée (SARL) ou une Société par actions Simplifiée (SAS). Il s’agit des équivalents pluripersonnels de l’EURL et de la SASU. 

Quelle est la réglementation applicable aux snacks ?

Un snack est un établissement de restauration rapide. À ce titre, vous êtes soumis à la même réglementation que les restaurants.

Les règles d’hygiène et de sécurité sanitaire

Comme tout restaurateur, vous devez veiller au respect des règles suivantes : 

• hygiène du personnel : vous et vos employés devez vous laver les mains fréquemment, porter des vêtements propres et utiliser des gants ;
• stockage et manipulation des aliments : vous devez veiller au respect de la chaîne du froid et du chaud et à éviter toute contamination lors de la manipulation des aliments ;
• nettoyage et désinfection : les surfaces, équipements et ustensiles doivent être nettoyés régulièrement pour éliminer les résidus et les bactéries ;
• contrôle des informations : vous avez l’obligation de respecter les dates de péremption et d'assurer la traçabilité de vos produits.

La déclaration sanitaire

Si vous vendez des denrées animales, vous devez en faire la déclaration auprès de la Direction Départementale en Charge de la Protection des Populations (DDPP). Cette formalité doit être effectuée avant l’ouverture de votre restaurant.

Vous pouvez remplir ce formulaire en ligne sur le site du ministère de l’Agriculture ou l’envoyer directement par courrier à la DDPP.

Les normes relatives aux ERP

Si vous disposez d’un local dans lequel vous accueillez des clients, celui-ci est considéré comme un établissement recevant du public (ERP). Vous avez alors l’obligation de respecter les règles suivantes : 

• les normes d’accessibilité : il doit être accessible aux personnes handicapées et être équipé d’aménagements appropriés (rampes d’accès, sanitaires adaptés, comptoir accessible) ;
• les règles de sécurité : votre snack doit respecter des normes strictes de sécurité incendie (dispositifs d’alarme en bon état de marche, issues de secours clairement signalées, etc.). Vous devez également respecter sa capacité d'accueil maximale et tenir un registre de sécurité.

Si votre local nécessite des travaux, n’oubliez pas d’intégrer ces frais dans votre business plan.

La vente d’alcool

Si vous souhaitez vendre de l’alcool dans votre snack, vous devez suivre une formation d'une vingtaine d'heures pour obtenir un permis d'exploitation. Ce permis est valable 10 ans.

Vous devez aussi détenir une licence (licence de restaurant, licence III ou IV). Le tarif et le nom de cette licence dépendent de la manière dont vous vendez ces boissons alcoolisées (sur place ou à emporter, avec ou sans repas).

Vous devez enfin faire une déclaration préalable en mairie au moins 15 jours avant l’ouverture de votre restaurant.

Les règles d’affichage

Que vous décidiez d’ouvrir un fast-food, un kebab ou tout autre restaurant rapide, vous avez l’obligation d’afficher les informations suivantes à la vue de vos clients : 

• les tarifs de vos produits et boissons ;
• vos menus ou la carte du jour à l’extérieur de votre établissement ;
• les allergènes présents dans vos préparations alimentaires ;
• l’origine des viandes et des vins ;
• votre licence si vous vendez de l’alcool ;
• un rappel sur l’interdiction de fumer.

Le cas des snacks ambulants

Vous envisagez d’ouvrir un restaurant à bord d’un food-truck ? Dans ce cas, il faut que vous demandiez une carte de commerçant ambulant à votre préfecture. Cette carte est valable 4 ans et coûte 30 €.

Vous devez également demander une autorisation d'occupation temporaire (AOT) de l'espace public à toutes les mairies des communes où vous souhaitez stationner votre camion. Une redevance vous sera probablement demandée.

En résumé

• Aucun diplôme n’est exigé pour ouvrir un snack. En revanche, vous devez suivre des formations relatives à l’hygiène alimentaire.
• Le choix de votre emplacement est une étape importante de votre projet. Il doit se situer dans une zone fréquentée, avec un niveau de concurrence modéré. Le coût des travaux doit être adapté à votre budget et intégré à votre business plan.
• Vous pouvez ouvrir un snack en entreprise individuelle ou opter pour la création d’une société commerciale (EURL ou SASU). Votre choix dépend de votre budget et de vos perspectives de croissance.
• Les snacks doivent suivre la réglementation applicable aux restaurants. Vous êtes donc tenu de respecter des règles d’hygiène, d’affichage, de sécurité et d’accessibilité. En fonction des produits que vous vendez (viande, alcool), vous devez également obtenir des autorisations et permis d’exploitation spécifiques.