La vente à emporter et le snacking ont du succès, d’autant plus depuis le début de la crise sanitaire qui a entraîné la fermeture des restaurants. Vous souhaitez ouvrir une sandwicherie ? Voici les étapes à suivre et des conseils pour réussir la création de votre entreprise.
Réaliser une étude de marché et un business plan
Avant de vous lancer dans les démarches de création, vous devrez élaborer un business plan incluant notamment une étude de marché. Le business plan est un document destiné aux partenaires financiers et institutionnels. Il présente votre projet de restaurant de sandwichs et analyse le marché existant.
Il est important de savoir au préalable quel est l’état de l’offre :
- Existe-t-il des concurrents ?
- Que proposent-ils ?
- Quels sont leurs points faibles et leurs points forts ?
Il faut aussi se demander si une demande existe et quels sont les besoins particuliers des clients potentiels. Envisagez-vous d’ouvrir une sandwicherie dans un centre commercial ou plutôt dans une zone d’affaires où se trouvent de nombreux bureaux ? Visez-vous une clientèle étudiante ou de professionnels ? Vous pouvez aussi vous demander si le choix d’une sandwicherie est pertinent au regard de la cible : il sera peut-être judicieux d’ouvrir une crêperie ou d’envisager d’ouvrir une friterie en complément de votre snack.
Quelles sont les démarches pour ouvrir sa sandwicherie ?
Une fois votre étude de marché réalisée, vous devrez choisir la manière dont vous allez vendre vos sandwichs. Vous pouvez ouvrir une sandwicherie ambulante ou vous installer dans un local fixe. Dans les deux cas, vous devrez respecter certaines règles :
- afficher lisiblement les tarifs et la composition des sandwichs ;
- suivre les normes d’hygiène ;
- posséder une licence de restauration en fonction de ce que vous proposez à la vente et notamment la licence IV si vous proposez de l’alcool.
Vous devrez aussi faire le choix entre vente à emporter et consommation sur place, car cela va influencer vos achats d’équipements et l’aménagement du local ou du food truck (si vous envisagez la consommation sur place, il faudra pouvoir stocker tables et chaises dans votre camion).
Ouvrir une sandwicherie ambulante
Une sandwicherie mobile nécessite d’anticiper les frais d’acquisition ou de location d’un véhicule adapté. Pour ouvrir un food truck, vous aurez peut-être besoin de passer un permis spécifique. Il devra aussi être aménagé en respectant les normes de la restauration et d’hygiène alimentaire. Vous devrez obtenir une carte de commerçant ambulant en déposant un dossier auprès de la préfecture.
Dans chaque ville où vous souhaitez stationner votre sandwicherie ambulante, vous devrez solliciter auprès de la mairie une autorisation d’occupation du domaine public, souvent assortie d’une redevance.
Un restaurant de sandwich fixe
Si vous préférez ouvrir un restaurant dans un local, ce dernier devra nécessairement permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite. Les normes relatives aux établissements recevant du public (ERP) concernant la sécurité doivent aussi être respectées.
Même s’il est possible d’ouvrir une sandwicherie sans diplôme, il est conseillé d’avoir suivi une formation en restauration ou d’avoir une expérience. Une formation à l’hygiène d’au moins un membre du personnel est cependant obligatoire pour obtenir le permis d’exploiter votre sandwicherie. Cette dernière doit se faire dans un centre agréé.
Se lancer en franchise ou en indépendant ?
De nombreuses franchises de sandwicherie existent. Le principe peut être intéressant pour débuter, car vous bénéficierez d’une formation pour ouvrir un snack, d’un accompagnement et de procédures de gestion des stocks et de vente. Vous aurez aussi à votre disposition les supports marketing de la marque et profiterez de sa notoriété. L’inconvénient est d’avoir un droit d’entrée à payer et moins de liberté dans vos choix de recettes ou de fournisseurs. Si vous développez un concept particulier (sandwicherie bio, produits locaux, etc.), se lancer en indépendant est peut-être préférable.
Comment choisir sa forme juridique pour ouvrir une sandwicherie ?
Quel que soit votre concept, vous devrez créer une structure juridique pour vendre vos sandwichs. Vous avez le choix entre créer une entreprise individuelle ou une société.
Vous ouvrez une sandwicherie seul
Dans ce cas, orientez-vous de préférence vers une entreprise individuelle ou une société unipersonnelle. L’ entreprise individuelle classique a l’inconvénient de ne pas protéger le patrimoine personnel du dirigeant, sauf si vous optez pour l’EIRL (à responsabilité limitée). Les bénéfices sont soumis à l’impôt sur le revenu et vous êtes considéré comme travailleur non salarié : pour votre protection sociale, vous relevez du régime des indépendants. La forme allégée, la microentreprise, n’est pas forcément conseillée, car votre chiffre d’affaires est plafonné.
Le problème avec les entreprises individuelles réside dans le fait que vous ne pouvez pas vous associer par la suite si vous le désirez. Il vous faudra nécessairement créer une nouvelle structure si vous voulez intégrer des associés par la suite. De fait, si vous l’envisagez pour la suite, il est préférable d’opter pour une société unipersonnelle. Cette forme sépare complètement le patrimoine personnel de celui de l’entreprise. Votre responsabilité est limitée à vos apports dans le capital social et celui-ci n’exige pas de montant minimum. En entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL), vous aurez le statut de travailleur non salarié (et donc le régime social des indépendants) et vos bénéfices seront soumis à l’impôt sur le revenu. Le statut de société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) est plus intéressant à ce niveau, car le dirigeant est assimilé salarié et bénéficie du régime général de Sécurité sociale. Les bénéfices sont soumis à l’impôt sur les sociétés.
Vous souhaitez vous associer pour créer une sandwicherie
Si vous ouvrez un restaurant à plusieurs, les SAS (société par actions simplifiée) et les SARL (société à responsabilité limitée) sont les formes juridiques les plus adaptées. Elles offrent les mêmes avantages et inconvénients que leurs déclinaisons unipersonnelles (SASU et EURL), mais sont conçues pour accueillir plusieurs associés.
Quelles sont les formalités de création pour ces statuts ?
Les formalités de création sont assez légères pour les entreprises individuelles : il faut remplir un formulaire P0 et s’immatriculer auprès du CFE compétent. Néanmoins, vous aurez peut-être besoin de conseils et d’accompagnement pour choisir le bon régime fiscal et la forme juridique adéquate en fonction de votre profil.
Pour les sociétés (SAS/SASU, EURL/SARL), les démarches sont beaucoup plus lourdes et complexes. La rédaction des statuts est assez encadrée pour l’EURL et la SARL, mais plus souple en SAS/SASU. Ensuite, vous devrez déposer le capital social auprès d’une banque et publier un avis de constitution dans un journal d’annonces légales. Vous devrez nommer un dirigeant et procéder à l’immatriculation.
Pour vous aider à mener toutes ces démarches, Captain Contrat vous accompagne et vous propose de les prendre en charge à votre place. Ainsi, vous aurez le temps d’affiner votre projet et de suivre les formations adéquates avant de vous lancer.