La restauration hors domicile est très en vogue, à notre époque où les français consacrent de moins en moins du temps au déjeuner, voire même au petit déjeuner ou au diner. La majorité d’entre eux préfère aller manger « un morceau » vite fait, ou même commander au bureau ou à la maison, toujours dans l’objectif de gagner du temps. Dans ce contexte où la demande ne cesse d’être présente, ouvrir un restaurant rapide est un projet potentiellement encourageant et intéressant. Mais la réalisation en elle-même d’un tel projet ne laisse pas de place à l’improvisation.
Cette activité étant réglementée, il convient d’accomplir diverses formalités administratives, de suivre de nombreuses normes tant juridiques, comptables, financières tout en respectant le cadre strict de l’hygiène. Il s’agira également de bien définir votre projet, bâtir un business plan et choisir un bon emplacement pour le snack.
Alors, comment fait-t-on pour ouvrir un fast food en France ?
- Définissez bien votre projet et réalisez une étude du marché avant d'ouvrir votre snack
- Réalisation d’un business plan
- Et les ressources humaines ?
- Les possibilités de financement pour ouvrir un snack
- Les démarches administratives pour ouvrir un snack
- Les normes à respecter pour l’agencement du local
- Les règles d’hygiène à respecter pour l’ouverture d’un snack
Définissez bien votre projet et réalisez une étude du marché avant d'ouvrir votre snack
Définir votre projet est la toute première étape de votre entreprise, après avoir bien sûr vérifié vos motivations personnelles. La création et la gestion d’un snack nécessitent beaucoup de sacrifices, de temps, sans oublier les risques à prendre. Sachez qu’un tel niveau d’engagement peut avoir des répercussions sur votre vie personnelle.
L'importance de l'emplacement
S’il est vrai que la demande est présente, comme dans tous les commerces, l’emplacement est déterminant.
Le « bon » endroit doit être un endroit de passage mais il faut aussi connaître son environnement concurrentiel tout en connaissant le coût.
Un endroit moins concurrentiel peut par exemple faciliter le décollage de votre activité. En effet, votre engouement peut vite virer au drame à cause d’un emplacement mal choisi (le mauvais côté d’une avenue par exemple) ou d’une concurrence mal anticipée. Par ailleurs, le coût de l'emplacement est souvent disproportionné aux possibilités commerciales donc il faut négocier ou s'abstenir sous peine de travailler que pour payer le loyer..
Prenez donc le temps de bien mûrir votre projet et d’observer pendant de nombreux jours la zone où vous voulez ouvrir tout en essayant de discuter le plus possible avec les commerçants et les agents immobiliers de la zone.
Comment trouver le bon emplacement pour votre snack ?
Afin de déceler un bon emplacement pour votre snack, posez-vous les questions de savoir :
- À quelle heure la fréquentation est-elle la plus importante ?
- À quel type de clientèle ai-je à faire (bureau, gens pressés, touristes …) ?
- Quelles sont les structures existantes autour de l’emplacement (écoles, services publics…) ?
- Comment se nourrissent les gens qui mangent « dehors » dans cette zone ?
Les réponses à ces questions serviront à vous faire une idée des habitudes de consommation des potentiels clients, de leur niveau de vie et des heures d’affluence. En somme, cette observation vous permettra de savoir si les produits que vous allez leur proposer répondront à leurs besoins, pour ainsi évaluer leurs attentes.
Réalisation d’un business plan
Une fois le concept défini, et l’étude de marché effectuée, il est temps de penser à bâtir un business plan robuste. C’est un document important qui vise en premier lieu à vérifier la faisabilité du projet. Il est conseillé de suivre 6 étapes avant de se lancer dans la rédaction de votre business plan pour pouvoir attaquer le développement de votre projet sereinement.
Le business plan prend en compte de nombreux éléments comptables comme les investissements et leurs amortissements, le coût du loyer, les charges de personnel, les frais de communication, l’achat des matières premières et autres. Compte tenu de toutes ces dépenses, le business plan vous permettra de déterminer le « seuil de rentabilité », autrement dit, le minimum à investir pour couvrir les charges.
En ce qui concerne les entrées-sorties, sous-estimez les revenus et considérez que vous payez vos fournisseurs « au cul du camion » afin d’avoir un Business Plan qui prend en compte la pire des situations.
Essayez de comparer les chiffres que vous trouvez à celles des autres commerces du même type.
Notez bien que beaucoup de commerces de ce type ne durent pas ou ne sont pérennes que parce que leurs propriétaires travaillent énormément ou sont aidés par leur famille.
Prenez aussi en compte que beaucoup de commerces de ce type sont en fait un investissement immobilier et que l’activité ne génère quasiment aucun bénéfice.
A titre d’exemple, à Paris, une sandwicherie ou un fast-food de taille standard fait rarement plus de 3000-4000 euros de CA par jour.
Par ailleurs, grâce au business plan, vous pourrez choisir entre une structure «individuelle» (et même un statut d’auto-entrepreneur) ou une «société» pour la création d’une entité morale. Ici, vous aurez le choix entre une EURL, SARL ou SAS.
Et les ressources humaines ?
Point souvent négligé par les débutants dans la restauration : le personnel.
Même si vous voulez travaillez seul, vous aurez forcément besoin de personnel (pour la caisse ou pour la préparation ou pour le service).
Trouver du personnel et le garder est la chose la plus difficile de ce genre de métiers, surtout dans les grandes agglomérations.
Il résulte de ceci que vous devez avoir en permanence des remplaçants potentiels pour le jour où votre personnel vous lâchera pour une raison ou une autre, parfois sans même vous prévenir.
Vous devez aussi prévoir un bon avocat pour les problèmes juridiques qui vous emmèneront tôt ou tard aux prud’hommes ou à devoir gérer ou payer une saisie sur salaire.
Ayez simplement conscience que tout ceci est une donnée de base de ce métier et que vous y passerez du temps, parfois même plusieurs heures par jour !
Les possibilités de financement pour ouvrir un snack
Si vous ne disposez pas suffisamment de moyens financiers pour la création de votre entreprise de snack, la possibilité vous est offerte d’accéder à des prêts bancaires ou à un prêt d’honneur. À cet effet, la qualité de votre business plan sera déterminante dans la confiance que vous accorderont les banques. Aussi, il vous sera plus opportun de disposer d’un apport personnel afin de bénéficier de ce prêt.
Par ailleurs, certaines structures étatiques telles que l’ARCE et l’ACCRE peuvent vous alléger les charges financièrement, si vous êtes demandeur d’emploi exonéré. Quant aux organismes d’aide tels que France Initiative, ils pourraient envisager de vous accorder des prêts d’honneur (à taux zéro). Dans tous les cas, un apport financier personnel de votre part vous sera très bénéfique.
En général, la recherche de financements pour un restaurant de ce type est assez simple car les ratios et critères de réussite sont connus.
A cet effet, même si vous n’avez pas besoin d’argent, vous pouvez faire la demande pour passer votre Business Plan au test des banquiers et ainsi vérifier si votre idée tient la route.
A ce sujet aussi, les agences bancaires locales connaissent en général très bien l’écosystème local et pourront aussi être une bonne source d’information pour votre projet.
Les démarches administratives pour ouvrir un snack
L’ouverture d’un snack n’exige aucun diplôme spécifique. Cependant, elle nécessite d’effectuer des démarches administratives préalables.
En effet, il vous revient de suivre une formation spécifique sur les droits et obligations attachés à l’exploitation de ce type d’établissement, ainsi que sur des règles de santé publique et d’hygiène, à l’issue de laquelle vous obtiendrez votre permis d’exploitation. Cette formation dure 4 jours au minimum.
Ensuite, vous devez obtenir votre licence. Vous avez le choix entre une licence « restauration » pour vendre uniquement des boissons comme accessoires des principaux repas ou alors une licence « débit de boissons à consommer sur place » pour vendre des boissons pendant et en dehors de tout repas.
Enfin, il vous sera nécessaire de faire une déclaration écrite pour ouvrir votre restaurant, 15 jours avant son ouverture (Déclaration Cerfa N°11542*0), auprès de la mairie ou à la préfecture de police.
Les normes à respecter pour l’agencement du local
Il existe un nombre considérable de règlements auxquels se plier pour l’ouverture d’un snack. Ces normes visent à assurer la sécurité alimentaire de la clientèle.
Ainsi, les caractéristiques des locaux et des bâtiments doivent favoriser une évacuation facile des occupants. Veillez à ce que votre snack dispose d’un système d’alarme.
Aussi les matériels doivent répondre aux normes techniques de sécurité. Les plans de travail de votre snack doivent être dans des matériaux spécifiques et de qualité alimentaire. Enfin, la cuisine doit être équipée d’un système d’extraction au-dessus des fourneaux.
Les règles d’hygiène à respecter pour l’ouverture d’un snack
Les règles d’hygiène sont des normes non négligeables pour la sécurité maximale du consommateur. Il importe donc de respecter certaines pratiques d’hygiène et les principes« HACCP » portant sur le transport, la conservation de la nourriture, les contraintes au niveau de la cuisine ou les conditions d’utilisation des équipements (confère le site alimentation.gouv.fr/).
À présent que vous avez rempli toutes les conditions préalables, tout est fin prêt pour ouvrir un snack ! N’oubliez pas que votre savoir-faire, l’originalité de vos produits ainsi que la propreté de votre établissement détermineront la réussite de votre entreprise ! Et maintenant, on vous dévoile nos conseils sur la création d'entreprise.